lundi 31 décembre 2007

les monte-charges

Le monte-charge n'a été installé que 2 fois.
Vue de face.

Vue du haut.

En fait, il sert à transporter les ouvriers en haut des immeubles à écrêter. (Rappel, pour ceux qui n'ont pas suivi. Ecrêter, c'est démolir un immeuble par le haut en descendant étage par étage. C'est une technique non-violente de démolition qui est utilisée quand les immeubles voisins sont encore habités.)
Dans notre ORU, ça concernait deux immeubles. Bon évidement, ça demande de soutenir les étages du dessous sur lesquel on casse.


Ces machines qui font l'ORU :
* les mini-machines
* les élévateurs
* les monte-charges
* les machines hydroliques à pelle
* les machines hydroliques à pince
* les chariots élévateurs

dimanche 30 décembre 2007

les élévateurs

Les élévateurs, on a eu deux qui tournaient sur le quartier pendant la première phase. Ils étaient pilotés par des équipes de deux gars et servaient à monter le long des immeubles pour en retirer les plaques d'amiantes extérieures ainsi que la laine de verre qu'elles recouvraient.





Les gars étaient tout équipés en combinaison et avec un masque sur le visage, rassurant pour qui habite là et sait que des plaques d'amiante y'en reste sur tous les immeubles encore debout...

C'est eux aussi qui nous avaient laissé un grigri en souvenir.

Ces machines qui font l'ORU :
* les mini-machines
* les élévateurs
* les monte-charges
* les machines hydroliques à pelle
* les machines hydroliques à pince
* les chariots élévateurs

vendredi 28 décembre 2007

Les mini-machines

Bon, elles n'ont pas servi tant que ça pour le chantier mais leur côté mini leur donne un côté mignon qui mérite au moins qu'on les signale.



Mais là où elles ont vraiment servi c'est pour l'écrêtage.


On se posera quand même la question de savoir si ces mini-machines ne seraient pas des machines-écoles entre leur taille et le jeune âge des conducteurs.

Ces machines qui font l'ORU :
* les mini-machines
* les élévateurs
* les monte-charges
* les machines hydroliques à pelle
* les machines hydroliques à pince
* les chariots élévateurs

jeudi 27 décembre 2007

ces machines qui font l'ORU

Comme on est prévoyant, on se disait bien qu'à un moment, le chantier risquait d'être un peu plus plat en terme d'action.
Alors on avait une provision de photos non-utilisées pour cela, notamment sur toutes les machines qu'on a pu voir depuis le début de l'ORU.

D'abord le truc classique mais significatif. Elles sont toutes arrivées sur un camion de ce genre.


Ensuite, l'essentiel des machines modernes, sont des machines hydroliques sans fonction précise sur lesquel on peut adapter tout un tas d'embouts différents pour différents usages.
Et la plus impressionante fut bien sûr celle utilisée pour déconstruire (autrement appelée sur ce blog de manière totalement erronée grande grue), avec une sorte d'embout bélier/crochet.

Sans doute la Liebherr 974 selon http://www.cardem.fr/moyens.php.
Dont voici un équivalent plus petit.

Ou un échantillon plus complet ici avec une machine hydrolique à embout pince au premier plan, une avec un embout pelle au second plan et la fameuse grande grue et son bélier/crochet au dernier plan.


On a d'ailleurs une description de tout cela sur le site de Cardem cf http://www.cardem.fr/moyens.php.
Et même une description de notre ORU :
25/07/07 : Quartier Bernon à Epernay
Source : http://www.cardem.fr/cardem.php?action=actual
Les équipes de Cardem Metz, épaulées par des équipes de Paris et Lille procèdent actuellement à la démolition de 501 logements dans le quartier Bernon à Épernay pour le compte de Plurihabitat, Le Toit Champenois. Une démarche HQE forte permettra de revaloriser 98% des 70 000 tonnes de déchets du chantier et de limiter les nuisances aux riverains (limitations du bruit, arrosage raisonné des gravats, gestion des flux de transport, ...) En plus des traditionnelles étapes de désamiantage, curage et démolition des logements, nous avons à notre charge le confortement d'un talus, avec réalisation d'un mur poids de 2000 m3, le confortement d'un voile pignon par réalisation d'un béton projeté et le traitement des façades mitoyennes aux démolitions (isolation et étanchéité).

Ces machines qui font l'ORU :
* les mini-machines
* les élévateurs
* les monte-charges
* les machines hydroliques à pelle
* les machines hydroliques à pince
* les chariots élévateurs

vendredi 21 décembre 2007

nostalgie

1 an de travaux, 1 an de blog.
On est passé par beaucoup de choses, on en a vu beaucoup aussi.

Séquences souvenirs :
D'abord la grande grue seule devant les immeubles qu'elles va détruire (et qui sont aujourd'hui détruit).


Le premier immeuble écrêté, il faisait 12 étages et était contre un immeuble habité, il a donc été écrêté (ça veut dire déconstruit par le haut, étage par étage en descendant avec une sorte de marteau-piqueur géant) jusqu'au 6 ou 7 étages et ce qui restait a été abattu par la grande grue.
Ecrêtage bien entamé :

Le même immeuble vu du bas :

Le même vu depuis l'immeuble en face - anciennement contre - :

Et ce HELP taggué sur un mur abandonné à plusieurs étages du sol résonne comme une réalité des ORU.

dimanche 16 décembre 2007

douce routine

La concasseuse continue de réduire en miette les gravats de nos immeubles et de la place noire.


Les travaux de la salle polyvalente sont assez avancés pour mériter leur panneau officiel.



Rien que de la routine si on ne compte pas l'appel d'alerte automatique pour nous annoncer une panne sur le réseau de distribution d'eau sur notre secteur...

Faut dire que niveau coupure d'eau, c'est les fêtes chez nous...

samedi 15 décembre 2007

Changer durablement l'image du quartier

Bon, ben c'était un peu raté jeudi puisqu'on a eu droit à une reconstitution judiciaire. Elle était prévue avant mais ça tombait quand y'avait les émeutes à Villiers-le-bel et à priori c'était pas le moment d'envoyer des CRS dans un quartier à ce moment-là.
Donc c'est tombé jeudi, à 16h si on en croit les témoignages des commerçants fermé dès cette heure-là pendant que l'avenue était bloquée des deux côtés avec ce genre de voiture en travers.
(Photo issue de wikimedia commons, Copyright © 2005 David Monniaux)
Et si l'on en croit les témoignages de ceux qui travaillent de nuit à 5h du matin, ils bloquaient toujours une bonne partie du quartier.

jeudi 13 décembre 2007

Un avant-goût de réhabilitation

Bon même si il reste impossible de se procurer l'avenant de notre convention concernant les réhabilitations, on sait qu'il y en aura, qu'elles concernent 272 logements et que le nôtre est dedans (normalement, hein parce que normalement aussi il aurait dû être détruit car appartenant aux logements les plus stygmatisants avec un taux d'environ 50% de vacance, mais bon en fait, il est toujours debout.).
Alors la réhabilation, ça se fait sur site occupé comme ils disent dans le bâtiment, ça veut dire que vous habitez dedans quand même pendant les travaux.
D'ailleurs, y'en a déjà une de réhabilitation/rénovation au 1er étage chez nous qui consiste à transformer deux T3 en un T7 pour y loger une famille relogée et diagnostiqué en surpopulation lors des évaluations précédents le relogement. Je vous épargne le plan de relogement à tiroir de la famille en question : d'abord logée dans le premier T3 pendant que le second était en travaux puis maintenant logée dans le second T3 rénové en attendant que le T7 soit livré donc toujours en état de surpopulation et surtout au milieu des travaux.
Bref, qu'importe, il a quand même été prévu de faire ça un minimum bien et on leur change aussi semble-t-il les radiateurs - ce qui devrait aussi nous arriver d'ici 2009.
Ce qui donne une idée très exacte des nuisances à venir en terme de rénovations, ça dure depuis vendredi dernier plusieurs heures par jour et le bruit (enregistré 5 étage plus haut !) est juste insuportable.

Et il n'est toujours pas question de prestations compensatoires.

mercredi 12 décembre 2007

Un an de blog

Bon, bon voilà, faut bien le dire, le blog a un an.
Un an de blog c'est 174 posts avec plus de 20 commentaires et 3 galeries de photos (ORU ; ORU2 et ORU3) en ligne pour un total de 1 011 images.
Un an de blog c'est 1 537 visiteurs uniques ayant vu 3 649 pages pour une moyenne de 2 minutes 30 sur le site et 2,37 pages vues. (Merci à eux)
Un an de blog c'est un trafic paritairement réparti sur trois sources :
* accès direct via l'url : 34,82%
* accès par un site référent : 32,98%
* accès par des mots clefs : 32,20% dont les 5 premiers sont : oreur - oru epernay - zup bernon - anti demolition - le journal de "l oreur".

mardi 11 décembre 2007

Résidentialisation (atelier 2/4)

Plus encadré que la dernière fois puisqu'une rencontre avec la directrice du renouvellement urbain est programmée pour répondre à nos questions pour le prochain atelier (cad Coeur de quartier (atelier 3/4) : 22-01-08).

Avec comme pour le précédent atelier la présence d'observateurs extérieurs en les personnes de Anne Badrignans de l'atelier Frédérique Garnier (paysagiste) et Michel Ceccaldi du bureau UP2M (sociologue et urbaniste).

Comme annoncé, la thématique de l'atelier se situait dans un premier temps sur la voiture et donc les stationnements. Mais bon, la convention fait largement état de l'importance du parking pour qu'on sache déjà combien le problème est pris au sérieux.

Alors d'où qu'on la gare la voiture, quand on va aux commerces (heu, ben c'est à 500 mètres alors en fait on la gare pas vu qu'on la prend pas...), quand on rentre chez nous, d'où qu'on dit aux potes de se garer et tout ça.
Le tout nous donne un joli plan qui localise aussi la zone où les voitures volées sont abandonnées (-1 000 points pour l'image sécurisante du quartier).

On apprend aussi l'existence d'un parking clos, tellement clos qu'il n'abrite plus de voitures depuis nombres d'années suite à deux incendies volontaires. Etonnant... (-2 000 points pour l'image sécurisante du quartier)

Et on nous dénombre exactement le nombre de places disponibles officiellement sur le quartier cad 552 places de parking et 176 box (souffrant de la très redondante vacance liée au quartier puisqu'environ 40 d'entre eux n'auraient pas trouvé preneur à 43 € le box où un coup de pied suffit à faire voler la porte, on peut s'étonner, c'est vrai).

Ensuite histoire de pas passer tous le temps juste sur la thématique voiture, il a été question des abords d'immeubles où il était surtout question de prouver l'effet labyrinthe du site.
Exemple : Pour aller chez Mr X habitant au Y° étage du Z square ponpon, c'est simple.
Prendre l'allée signalé par le panneau square pinpon, surtout ne pas prendre l'allée signalée par square ponpon c'est un cul-de-sac où nombre de véhicules officiels (police, pompiers, livreurs, etc.) viennent se perdre en cherchant le square ponpon. Une fois, cette embûche évitée, rentrer dans le batiment portant un numéro Z (logique pour aller au Z square ponpon, sauf que ce bâtiment là en fait c'est le W square pinpon, sisisi...). Monter au V étage square pinpon puis traverser vers le square ponpon via un couloir pour redescendre au Y° étage du Z square ponpon. Mais si c'est simple.

Un fois, ce lamentable constat fait où de l'aveu même de l'urbaniste, peu de solutions réalistes et efficaces outre la démolition ne semblent possibles.
On parle d'un autre problème, les rez-de-chaussée que personne ne veut, on se demande bien pourquoi. Et de se souvenir de ce malheureux gars qui s'en était fait refiler un, un été et qui a fini par fuir au bout de 3 carreaux cassés à coup de ballon. Alors pour ça, la solution préconisée c'est de mettre des services tertiaires, entreprises ou autres. Hum, mais c'est déjà le cas, la plupart des seuls locaux de rez-de-chaussée encore occupés ne sont plus des habitations et depuis longtemps.

Liste des ateliers :
Atelier Jeunes : 05-12-07
Atelier Visite Hors du site : 12-01-08
Coeur de quartier (atelier 1/4) : 20-11-07
Coeur de quartier (atelier 2/4) : 04-12-07
Coeur de quartier (atelier 3/4) : 22-01-08
Coeur de quartier (atelier 4/4) : 04-03-08
Résidentialisation (atelier 1/4) : 27-11-07
Résidentialisation (atelier 2/4) : 11-12-07
Résidentialisation (atelier 3/4) : 15-01-08
Résidentialisation (atelier 4/4) : 26-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 1/4) : 29-01-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 2/4) : 05-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 3/4) : ??-??-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 4/4) : ??-??-08

vendredi 7 décembre 2007

Salle polyvalente

Avec toutes nos rénovations, on avait pas encore parlé de la salle polyvalente dont les rénovations sont contemporaines de celles de la MPT.
Bon faut dire aussi qu'elle est située à un endroit où c'est difficile de faire des photos qui rendent quelque chose. Mais bon, là les travaux ont assez avancés pour qu'on voit quand même un peu le truc.




Chiffres :
* Réhabilitation bâtiment superette et Espace Bernon-Animation : Coût : 1 374 023 €uros HT ou 1 643 332 €uros TTC
* Acquisition friche ancienne superette : Coût : 109 060 €uros HT ou 118 000 €uros TTC
(Source : tableau financier et échéancier de la convention, Annexe 2B page 68.)
* Aménagement de la salle polyvalente : Coût : 1 579 300 €uros
(Source : Epernay, le journal, janvier 2008, n°67, page 8.)

fuite

Bon, faut pas croire mais ça consomme une eau dingue un chantier comme celui-là - pour éviter de nous faire de la poussière (sauf que bon vu la poussière qu'on a quand même beaucoup, beaucoup, un peu plus ça change plus grand chose...).
Et donc depuis le début, ils sont branché sur une borne incendie et depuis le début ça fuit plus ou moins en fonction.
Mais ça n'avait jamais fuit assez pour que ça puisse rendre en photo.
C'est maintenant chose faite.

mercredi 5 décembre 2007

convention

On la cherche depuis mercredi dernier, mais elle est finalement en ligne sur le site de l'ANRU cf http://www.anru.fr/IMG/pdf/Epernay-2.pdf. Bon la visibilité via pdf d'un document préalablement scanné n'est pas du meilleur goût pour la lisibilité des annexes du sus-cité document mais c'est l'intention qui compte.
Par contre, la sus-citée convention ne cesse de faire référence à ses futurs avenants (concernant la phase 2 (110 logements à déconstruire) et la phase 3 (rénovation Bernon bas)) avenants respectivement signé 6 mois et 18 mois après mais dont il semble encore difficile de se procurer le contenu.
Pourtant les avenants en question sont sans doute responsables de la différence de date de fin de travaux préalablement annoncée aux habitants (et sur la convention) soit 2009 et qui ne correspond pas avec les 2012 du Toit Champenois (qui lui doit possèder les fameux avenants donc les bonnes dates...).

Il n'empêche que si incomplète qu'elle soit cette convention est très claire sur différents points déjà traité ici :
* un établisement tertiaire pour l'ensemble des sparnaciens (allusion page 7)
* attribution à la Foncière Logement d'une surface non-déterminée lors de la convention (mais déterminée par les avenants suivants) sur l'espace libéré par la décontruction de la place Debussy et du square Weber. (cité page 5, allusion page 7, cité page 20)
Sachant que de toute façon, ces deux éléments appartiennent au concept ORU l'un permettant de resituer le quartier dans la ville et d'en changer l'image en obligeant les gens de la ville à venir et l'autre devant générer la fameuse mixité sociale prônée par les ORU comme la solution.
Qu'importe que l'un et l'autre aient déjà été tentés (et échoués) ailleurs.
Et on repense à nos architectes qui parlaient de ces architectes qui s'étaient opposés au concept de grands ensembles et on se demande qui sont aujourd'hui les architectes visionnaires qui s'opposent au concept d'ORU.

On y apprend aussi au passage deux-trois petites choses comme :
* la construction de 5 logements à typologie adaptée aux grandes familles (PLAI) (page 16) ce qui est plutôt une bonne nouvelle dont on s'étonne que personne ne communique dessus mais qui va dans le sens où les consultations avec les habitants ne portent guère plus que sur la couleur des bancs puisque l'espace libéré semble déjà relativement occupé...
* la mise en place d'une sorte d'itinéraire de délestement de l'avenue de Champagne via l'avenue Middelkerke pour joindre la nouvelle ZAC Porte Sud. (page 7)

On apprend au passage que l'ORU a beau croire en ses objectifs de changement durable, il est quand même question d'organiser des végétations de haute tige de façon à réduire l'impact visuel de certains immeubles.(page 7)

M'enfin, quelques éléments positifs ressortent de tout cela :
* une place pour le jardin partagé que l'on imagine parfaitement s'insérer dans la liaison paysagère entre le Mont Bernon, l'espace central Debussy et le parc ceinturant le quartier au Sud. (page 7)
* et l'importance de l'information des habitants pour obtenir leur soutien (même si on est loin du compte, la mention existe dès le départ) (page 11 à 13)

On terminera par un rappel sur la dimension de changement durable impliqué par l'ORU et sur l'impact de ce type d'opération sur l'ensemble de la ville - voir même de la région. Et on regardera d'un oeil un peu plus concerné les autres ORU en cours dans la ville dont les relogements pourraient se finir chez nous.

Et encore une fois, on déplorera que l'information claire et pédagogique préconisée par la convention, l'ANRU et le comité d'évaluation de l'ANRU soit si défaillante...

mardi 4 décembre 2007

Coeur de quartier (atelier 2/4)

Enfin l'atelier tant attendu d'un côté les architectes viennent de l'autre, on arrive avec de très nombreuses questions.

L'atelier commence par un récapitulatif des ateliers précédents, très brouillon puisqu'il part du principe qu'on a assisté à tous les ateliers (paradoxal puisqu'on nous a chaudement recommandé de ne pas nous inscrire à tous les ateliers pour faire plus de places...)

Puis la question se pose sur quoi faire du coeur de chantier mais en partant de ce qu'il y avait avant, donc sans parler du square weber ce qui continue de laisser planer le doute sur son futur devenir...
On nous propose cette fois de remplir un questionnaire sur les rôles, les fonctions, les utilisations passées, actuelles ou potentielles des lieux qu'on commente tous ensemble.

De vrais propositions se dégagent on parle du jardin partagé et d'un lieu d'échange et de rencontre, d'une maison de quartier destinée aux enfants, aux adolescents, à tous ceux qui ont besoin d'une aide ponctuelle loin des structures rigides médicalisées traditionnelles et ouverte de nuit à ce titre.
L'imagination s'emballe et pendant quelques secondes, je crois qu'on l'a tous vu notre jardin partagé à côté d'un bâtiment gai, coloré et amical.
Et enfin un petit topo sur l'historique du quartier, les erreurs démographiques qui ont amenées à des constructions disproportionnées, le tout tempéré par le discours des architectes qui nous expliquent qu'à l'époque outre les mauvaises prévisions des démographes, il existait aussi une notion de ville nouvelle (un peu comme Simcity) avec des quartiers d'habitations loin des bruyants commerces et loin des polluantes usines (sauf que dans la vraie vie, ça marche pas comme dans Simcity...). Et que cette notion de ville nouvelle a été combattue en son temps et dénoncée comme un échec à venir par certains architectes que personne n'a écouté...
Les architectes nous ont réexpliqué leur façon de travailler, totalement différente de celle de l'époque ils ne sont pas porteurs d'un concept de ville nouvelle, ils se présentent comme à notre écoute d'experts d'usage et se proposent d'apporter leur expertise technique et leur interprétations personnelles de nos problèmes dans leur proposition. Un discours qui aura le mérite d'être rassurant.

Plus rassurant que celui qui consistait à avouer à demi mot que l'équipement tertaire comme les pavillons de 1% patronale était plus ou moins parti-prenante du concept ORU. Parce que l'équipement tertaire fait venir les gens dans le quartier et donc l'ouvre... Permettez nous de rester sceptiques face à un argumentaire aussi peu convaincant d'autant qu'à Reims la médecine du travail est dans le quartier pont de vitry, demandez-leur si ça a changé l'image du quartier...

L'atelier se termine, il nous reste de nombreuses questions en suspend dont il est clair qu'on ne nous laissera pas en débattre plus ici.
On retiendra que :
* les accords avec la Foncière ne concerneraient que vigne-blanche ; bien mais pourquoi Weber a été inclus dans la démolition alors qu'il n'y était pas programmé et alors même que la Foncière avait nettement manifesté son intéret pour ce terrain au point que cela soit dans les documents officiels. D'ailleurs l'animatrice de l'atelier comme son collègue la fois précédente confirmera que ces emplacements sont sans doute les meilleurs du quartier. Soit et c'est bien pour ça qu'on aimerait les garder pour nous !
* l'équipement tertiaire pour l'ensemble des habitants est généralement parti-prenante des concepts ORU, présenté comme un vecteur permettant de changer durablement l'image du quartier son avénement semble inévitable. Alors, on aura au moins tenté de faire passer le message que la médecine du travail, c'était pas sexy.

Et pour l'ironie de la chose, on se souviendra d'une anecdote issue du comité d'évalution de l'ANRU, le rapport explique qu'au Havres, l'architecte a surprotégé les parkings pour répondre aux désirs des habitants mais oubliant que dans une volonté de changement durable comme l'ANRU, cette sur-protection serait un aveu de la part même de l'architecte de sa certitude dans l'inefficacité de l'ORU.
Et l'on rapprochera cette anecdote de la phrase sèche de l'animatrice qui nous répond :
"ben oui, la médecine du travail... on aimerait bien vous dire que la comédie a proposé de s'installer ici mais c'est pas le cas."

Qui sonne, elle aussi, comme une certitude dans l'inefficacité de l'ORU...
Sauf que nous, on y croit, on croit vraiment que si on nous écoute, on connait assez notre quartier pour l'aider à changer son image tout seul comme un grand.
Si on nous écoute et surtout si on nous informe.

Liste des ateliers :
Atelier Jeunes : 05-12-07
Atelier Visite Hors du site : 12-01-08
Coeur de quartier (atelier 1/4) : 20-11-07
Coeur de quartier (atelier 2/4) : 04-12-07
Coeur de quartier (atelier 3/4) : 22-01-08
Coeur de quartier (atelier 4/4) : 04-03-08
Résidentialisation (atelier 1/4) : 27-11-07
Résidentialisation (atelier 2/4) : 11-12-07
Résidentialisation (atelier 3/4) : 15-01-08
Résidentialisation (atelier 4/4) : 26-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 1/4) : 29-01-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 2/4) : 05-02-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 3/4) : ??-??-08
Qualité de service et réhabilitation des logements (atelier 4/4) : ??-??-08

Jardin partagé

Dans le contexte de l'ORU du quartier Bernon, la déconstruction a permis la mise à jour d'un espace d'1,5 hectares.
Cette déconstruction est connue et subie de long terme par les habitants du quartier ; une dynamique de concertation indispensable, aux ambitions affichées par la Loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, a été mise en place.
Dans ce cadre, proposition est faite par les habitants consultés de mettre en place un jardin partagé selon des modalités à définir plus précisément via une phase de consultation de l'ensemble des habitants visant à leur permettre de s'approprier le projet, de le personnaliser en fonction de leur attente et donc de le pérenniser dans l'avenir.
Il s'agit donc dans un premier temps de faire connaître le projet.

Définition du terme jardin partagé : (source brochure présentant le programme de "jardins partagés" de la mairie de Paris : le programme "La main verte")
C'est un jardin de proximité, animé par une association proposant des activités collectives de jardinage développant l'éducation, l'insertion et la création de lien social.

Il convient de souligner que si le jardin partagé est un jardin de proximité concernant avant tout les habitants du quartier. Il peut s'adresser à un public plus large dans le cadre d'actions pédagogiques adressées à l'ensemble des écoles de la ville ou via des actions d'ouvertures du jardin au public (repas de quartier, soupes mensuelles, événement national "les jardins en fête", animation pour halloween, animation pour la fête du printemps, etc.) qui permettraient de prolonger l'action de l'ORU en terme de désenclavage et d'amélioration de l'image du quartier.
Toujours dans le cadre de la pérennité des travaux engagés par l'ORU, le jardin partagé peut participer à la résidentialisation en spécifiant un usage à des espaces indifférenciés améliorant d'autant leur sécurisation.
En ce sens, le jardin partagé est une réponse à plusieurs points soulevés par l'ORU concernant l'appropriation du projet par les habitants, par exemple, condition sine qua none à la réalisation des objectifs visée par la Loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine.
En effet, c'est un projet fédérateur, créateur de lien social, porteur de valeurs citoyennes et d'une grande sensibilisation à l'environnement.
Le jardin permet de mettre en place un lieu convivial où l'échange de savoir, le partage de compétences et l'apprentissage de la civilité permettent une mixité inter-générationnelles et inter-ethniques.
Comme il permet d'améliorer le cadre de vie et la qualité de vie des habitants non seulement par l'accès à un loisir de proximité mais aussi en végétalisant le quartier de manière ludique et collective ; il confère donc de fait une nouvelle expertise aux habitants concernant le paysage de leur quartier ce qui favorise l'appropriation de l'espace public propre à la résidentialisation. Le rapport à l’espace public se trouve restauré grâce à ce type d’action.
C'est un exemple d'aménagement durable à échelle humaine, en effet, le remplacement de surfaces engazonnées par des jardins partagés a des effets positifs sur la consommation d'eau autant que sur le tri des déchets organiques qui peuvent être réutilisés comme compost, réduisant d'autant les coûts de traitements et transport liés à ces déchets.
De plus, il participe à la biodiversité urbaine tout en ayant une fonction sociale grâce à sa fonction d'auto-consommation.
Il peut servir à des actions pédagogiques ou d'insertion orientées sur le cycle végétal, la bio-diversité, le jardinnage, l'équilibre alimentaire, le goût. Dans des quartiers où le taux de chômage est élevé, le jardin partagé peut permettre à certaines personnes de passer d'un statut passif à un statut actif leur permettant de changer positivement leur image d'eux-même ainsi qu'auprès d'autrui.

De nombreuses expériences de jardins partagés existent en France (Paris, Bordeaux, Brest, Nantes, Toulouse, etc.) comme de part le monde (Beyrouth, Bruxelles, Lausanne, etc.), certains d'entre eux ont plus de 30 ans d'existence (cas des jardins communs de New York) démontrant la possible pérennité du projet, tout en lui donnant de solides appuis en terme de conseils et de documentations via les réseaux mis en place par ces jardins pré-existants (
réseau national "Le Jardin dans tous ses états" ).

Ce type de projet reste relativement peu onéreux tout en permettant facilement des aménagements pour un accès aux personnes handicapées (allées stabilisés, tracé rectiligne, présence de repères, bac surélevés).
La plupart des équipements et des plantations sont pourvus par les usagers. Les frais de conception sont moindres et portent principalement sur :
* la mise en place d'une clôture qui détermine non seulement l'emplacement du jardin mais surtout le protège des animaux domestiques ou errants,
* la mise en place d'un filet semble elle aussi indispensable pour protéger les semis et les jeunes pousses des pigeons nombreux dans le quartier,
* l'installation d'un cabanon pour les outils serait bienvenue.
Il convient de préciser que selon des études réalisées par des techniciens d'espaces verts :
* Les frais d'aménagement d'espaces verts conventionnels varient de 15 à 70 € H.T./m2
* La création de parcelles individuelles regroupées en jardins familiaux coûte entre 10 et 28 € H.T./m2
* La création de jardins communautaires, de proximité ou insérés dans une trame verte urbaine, coûte entre 7 et 22 € H.T./m2
Selon la Fédération des Jardins Familiaux de l'Agglomération de Reims, un jardin de 120 m2 requiert six heures de travail minimum par semaine et un budget de 120 € (pour les achats de semis ou de plants, carburant pour tondeuse et motoculteur, traitement) qui peut diminuer si les jardiniers produisent eux même leur semis, graines, traitements (purin d'ortie, etc.) .

Moins coûteux, mais plus riches en fonctions sociales et écologiques, le jardin partagé s'inscrit dans une meilleure "efficience économique globale" des investissements publics.


Document au format imprimable.

lundi 3 décembre 2007

Le cas des commerces

C'est le point 2 pour les idées d'amménagements de nos 1,5 hectares.
2. réamménagement du centre commercial



Alors si pendant si longtemps, on nous a présenté tout cela comme une rénovation tellement totale qu'il semblait évident qu'on nous parlait de tout raser pour tout reconstruire d'où nos inquiétudes légitimes quand à la durée des travaux et aux délais de réouverture des commerces. L'information faite aux commerçants semble légérement divergente.

Tout commence hier soir, un oubli, un petit tour rapide à l'épicier qui annonce, c'est le dernier jour : je ferme demain : j'ai vendu.
Le choc, pas d'annonce préalable de rien, nul part, pourtant le précédent commerce qui avait fermé (une boulangerie) avait largement annoncé sa fermeture.
Perplexe, on passe une partie de la soirée à imaginer le quartier vide avec les commerces fermant les uns après les autres et 6 mois de travaux avant d'en voir un nouveau s'ouvrir.
Et nous allons voir les sus-cités commerçants pour apprendre que selon la version qu'ils possèdent le réamménagement consiste en un coup de peinture et qu'il n'a jamais été prévu de les fermer pour les travaux.
Soulagement d'un sens et d'un autre côté questionnement, pourquoi des versions si divergentes ?

Elements complémentaires :
Le réamménagement du centre commercial s'effectue avec l'aide de l'EPARECA (Etablissement Public National d'Aménagement et de Restructuration des Espaces Commerciaux et Artisanaux) sur le site duquel une fiche présente le projet concernant nos commerces.

Chiffres :
Source tableau financier et échéancier de la convention, Annexe 2B, page 68.
Commerce :
Aquisition/amélioration des 5 logements du linéaire commercial (PLUS CD) :
coût 745 103 € HT 756 084 € TTC
Réfection avenue Middelkerke et linéaire commercial :
cout : 346 000 € HT ou 414 773 € TTC

Rénovation MPT (2)

épisode précédent : Rénovation MPT (1)

Ben ça avance doucement.


Tout en étant assez spectaculaire.


ça devient même officiel avec la mise en place d'un zoli panneau.