mercredi 30 avril 2008

Lettre d'information

La lettre d'information n°9 de mai sur notre ORU est sortie.
Elle parle surtout d'insertion professionnelle et fait la part belle aux propos du président de la République : insertion par le travail, redonner sa valeur au travail et autres "travailler plus pour gagner plus".
Enfin au milieu de la propagande pro-étatale qu'on y lit, on arrive quand même à en extraire quelques informations.
1 - Le chantier va encore se poursuivre pendant quelques années : super vu qu'il dure déjà depuis quelques années...
2 - La démolition des 110 logements restant est programmée (en l'état actuel de l'avancement des travaux) de mi-juillet à fin août en utilisant les deux techniques utilisées pour la démolition des 391 premiers logements : à savoir écrêtage puis grignotage.
3 - L'étanchéité du bloc voisin devrait être finie début juillet : bah ça n'aura pris qu'un an...
4 - La MPT et la salle polyvalente devrait être livrée au 4° trimestre 2008 : et même si septembre (date originelle) appartient bien au 4° trimestre, on est en droit de se demander si le flou de la nouvelle date ne présage pas des retards.

Au passage, on nous précise qu'il s'agit bien pour l'instant d'engazonner les surfaces démolies et rien d'autre. Quand on sait ce que deviennent les espaces verts ici, c'est juste un peu inquiétant.
On nous explique aussi que la rue qui passe le long des futurs immeubles à démolir sera bloquée, de temps en temps, pendant les démolitions à venir, mais bon on s'en doutait quand même, tout seul.

Enfin on nous donne le quotas d'heures destinées aux demandeurs d'emploi dans les démolitions :
1° phase : 391 logements : 33 000 heures
2° phase : 110 logements : 6 000 heures
Agrémenté de quelques statistiques sur les 33 personnes embauchées par l'ORU (à un moment ou à un autre depuis sa mise en oeuvre) soit 31 hommes sur 33 et une moyenne d'âge de 30 ans, tant pis pour la parité.

mardi 29 avril 2008

petites affiches

On peut pas dire mais il existe parfois une vraie volonté de communication dans nos HLM.
Quand les locataires parlent aux locataires.


Quand le bailleur parle aux locataires.

lundi 28 avril 2008

étanchéité

Les travaux d'étanchéité du bloc d'à côté se continuent.
Après avoir pulvérisé du béton pour rendre une épaisseur decente au mur, ils commencent à installer la laine de verre.

dimanche 27 avril 2008

travaux sous garantie

En se promenant autour du chantier, on trouve parfois des choses étonnantes, comme la "garantie" des travaux.

vendredi 25 avril 2008

Déboire de la presse écrite.

LE avantage du net c'est d'être en temps réel et c'est Son avantage majeur sur la presse papier qui doit composer avec les délais d'impression en essayant d'anticiper l'information avec sa distribution.
Et souvent, ça coince...
Exemple : Epernay, le journal n°70 d'avril-mai 2008.
Il sort fraichement des presses et arrive hier dans nos boîtes aux lettres, page 16, un petit topo sur les travaux de réhabilitation de la MPT et de la salle polyvalente.
Et il nous annonce que la charpente de la salle polyvalente est terminée pourtant vu les photos qu'on a pris hier, a priori, ça va encore prendre au moins une semaine.


jeudi 24 avril 2008

L'ORU c'est l'art de résoudre des problèmes qui n'existaient pas avant.

Aussi étonnant que cela soit si l'ORU doit bien changer durablement l'image de nos quartiers, l'ORU ne fait aussi que déplacer certains problèmes, ailleurs que sur le quartier.
L'exemple le plus frappant étant celui de la résidence dite "Les Forges".
Je m'explique dans la Convention de cadre - Contrat de ville d'Epernay 2000-2006 ne sont cité que 3 quartiers : Vigne-Blanche, Bernon et Beau-Soleil. On y explique largement les problèmes inhérent à Bernon afin de démontrer la nécessité de l'ORU.
Le 16 décembre 2005, notre convention ORU est signée pour commencer très rapidement après.
Puis c'est la Convention de cadre - Contrat urbain de cohésion sociale d'Epernay 2007-2009 qui remplace/continue le Contrat de ville d'Epernay 2000-2006. Cette fois, les quartiers sont classé par catégorie permettant de les hierarchiser et surtout d'élargir la convention à d'autres quartiers ; on passe donc de 3 quartiers problématique à 7.
Mais surtout apparait le problème de la résidence dite "Les Forges". Dont il est évident pour tout le monde, qu'il s'agit là d'un nouveau problème directement généré par l'ORU puisqu'il s'agit d'une ancienne résidence pour les familles de militaires du 13ème RG, qui une fois le départ du 13ème RG mis en place, a été mobilisé pour l’accueil des familles issues du plan de relogement de Bernon.
Oui sauf qu'on ne déplace pas si facilement en pavillon individuel des personnes ayant toujours vécu en HLM...
Les 45 habitants de cette résidence, tous issu de l'ORU, sont désormais source de conflit de voisinage assez important pour que le Contrat urbain de cohésion sociale d'Epernay 2007-2009 préconise de mettre en place des opérations afin de redéfinir les modes « d’habiter » ensemble et de créer du lien social...
Et si il est étonnant de constater qu'il ne suffit pas de reloger des anciens habitants de HLM en pavillon pour résoudre tous leurs problèmes ; il est surtout étonnant de constater qu'une opération de l'ampleur de l'ORU soit si mal préparée en amont qu'elle génére des problèmes qui n'existaient pas avant...

mercredi 23 avril 2008

D'où qu'on en est des ORU

Etat du PNRU.
(PNRU : Programme National de Rénovation Urbaine)

Le 1 novembre 2007 : 318 quartiers soit 2,3 millions d'habitants.
(source : http://www.anru.fr/IMG/pdf/Etat_PNRU__1er_novembre_2007.pdf)

Le 1° janvier 2008 : 403 quartiers en France.
(source : ANRU)

Le 1° avril 2008 : 423 quartiers en France soit 2,95 millions d'habitants.
(Source : http://www.renovation-urbaine.fr/IMG/pdf/Etat_du_PNRU_1er_avril_2008.pdf)

mardi 22 avril 2008

indice

un aute indice de la future mise en oeuvre des déconstruction : les pneus !

Utilisés pour réduire les chocs lors des "points d'impact" dûs à la déconstruction (comprendre amortir la chute des grands pans de mur qui tombent), leur présence est révélatrice de ce qui devrait fatalement arriver : la fin des déconstruction (enfin pas tout de suite non plus, vu que le désamiantage n'est toujours pas passé).

lundi 21 avril 2008

béton usé

On avait déjà parlé du béton cannelé, voici maintenant une autre sorte de béton qu'on trouve beaucoup dans le quartier aussi : le béton usé.

Et effectivement, ça résiste mal à l'usage du temps le béton...

samedi 19 avril 2008

Thermographie

ça a été mis en place chez nous le mois dernier. Le principe est simple, un avion survole la ville en prenant des photos type infrarouge afin de voir quels sont les endroits de la ville où il y a déperdition de chaleur afin d'aider les propriétaires à perfectionner leur isolation. (plus de détails)

Et ça va sans dire qu'on est extrêmement impatient de voir les photos de notre quartier qu'on imagine déjà toutes rouges comme un aveu des énormes problèmes d'isolation du quartier.

Disgression : wedding day : Le 19 avril 1943, pour la première fois de l'histoire de l'humanité, le chimiste Albert Hofmann auto-expérimente le LSD.

vendredi 18 avril 2008

Quand les pros parlent du chantier.

Morceaux choisis.

L’initiative intervient au coeur du quartier Bernon, qui rassemble un patrimoine immobilier à vocation sociale appartenant à cette S.A d’HLM. Inscrit au Comité National d’Engagement du 3 février 2005 et soutenu financièrement par l’AgenceNationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), ce vaste projet porte sur la requalification du tissu urbain de Bernon. En effet, ce quartier dont la construction a duré de 1968 à 1972, n’est plus adapté au contexte social actuel. Surdimensionné par les démographes de l’époque, il est prévu que le lieu, une fois réhabilité, soit davantage à taille humaine et favorise la mixité sociale. Le Toit Champenois a donc pour mission d’assurer la démolition d’un ensemble d’immeubles représentant 501 logements.
Cet objectif à bien sûr été proposé puis validé par l’ensemble des riverains (relogements en cours), ce qui d’après Alberto Santos, directeur de Cardem « Apporte une réelle quiétude au chantier ».


Validé par les riverains ? avec entre parenthèse "relogements en cours". Et encore une fois, cette conviction que les ORU ne prennent en considération que les relogés comme si les résidents-otages n'existaient pas, comme si ils ne subissaient aucune nuisance, presque comme si ils avaient été consulté, or ils n'ont été qu'informé pas consulté et dire qu'ils ont validé le projet quand on vit les nuisances du chantier au quotidien, c'est clairement largement exagéré. Nous sommes des résidents-otages avec tout le côté carcéral et non volontaire que peut avoir le terme otage.

Par contre, on apprend enfin quels sont les éléments amianté de nos immeubles (ben oui si on désamiante avant de déconstruire, c'est forcément que nous ceux qui restons dans les immeubles encore debout, on vit dans de l'amiante).

Le désamiantage (dépose de revêtement de sol 80 t, dépose de conduites fibro ciment 60 t, dépose de bardage en façade 75 t, dépose de faïence et colle 25 t.) est effectué par l’entreprise Wig France.

Et on apprend donc au passage qu'il y aurait de l'amiante dans les revêtements de sol, et du coup, on va regarder d'un autre oeil nos enfants quand ils jouent par terre...

On apprend aussi que tout aurait pu se casser la gueule, si il y avait eu un problème pendant la démolition... ça fait toujours plaisir de l'apprendre après...

La démolition du parking ne devrait débuter qu’après la démolition du bâtiment 10 Middelkerke car la pelle 974 risque de créer de trop fortes pressions au sol. Or si on décidait de démolir le parking en même temps que le 10 Middelkerke, il pourrait se produire un effondrement des terrains au droit de la façade ouest de ce même immeuble. Il faut donc veiller à ce que la démolition des immeubles soit toujours en avance sur la démolition du parking qui permet de stabiliser les terrains.

Source : 13/04/07 http://www.forum-chantiers.com/sejtbases/forum/fc57/fc0057-pvi-vii.pdf

jeudi 17 avril 2008

pas de développement durable pour les arbres

Ils étaient à peine 5 malheureux arbres à avoir survécu aux démolitions, comprendre à n'avoir pas été arrachés.
On s'était attaché à eux, pas seulement parce que c'est les seuls arbres qu'on voit de la fenêtre, mais justement, aussi pour ce côté survivants de l'ORU qu'ils avaient, un peu comme nous, les résidents-otages.
Mais, bon, hier, ils ont été éliminés, qu'importe l'équivalent CO2 qu'ils pouvaient bien aspirer, le terrain doit être vide, il le sera.




Un dernier petit coup de tronçconneuse.

Et voilà, le résultat, un beau terrain bien dégagé.

mercredi 16 avril 2008

Dernière tranche de démolition

Les structures des derniers immeubles à déconstruire se vident.
On le reconnait aisément au tas de portes qui s'empilent dans l'immeuble.

lundi 14 avril 2008

De l'immensité de l'ORU

Différentes vues des 1,5 hectares dégagé par la déconstruction des immeubles par l'ORU.

samedi 12 avril 2008

patience est mère de...

... toutes les vertus.

C'est resté très longtemps comme ça :


Mais bon, ça y est c'est fini.

vendredi 11 avril 2008

embryon d'ascenseur

Ce qui pourrait bien être le début de l'ascenseur annoncé pour la MPT.

mardi 8 avril 2008

Les quartiers dans les conventions

Quand les bureaucrates parlent de nous, on y lit des vérités et des orientations dont on oublie souvent de nous parler à nous, les habitants.

Convention de cadre - Contrat de ville d'Epernay 2000-2006
Source : http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/cvepernay.pdf
Elle comprend un résumé du diagnostic réalisé en 1999 à l'occasion de l'élaboration du Contrat Local de Sécurité (page 28). Diagnostic qui stigmatise la "place noire" notamment, où elle est citée dans les problèmes liés à la typologie de l'habitat car propice aux jets d'objets mais aussi dans les problèmes liés au comportement puisqu'elle sert de lieu aux rassemblements de jeunes.
Et là, encore on est en droit de s'interroger sur les véritables motivations qui ont présidées à la démolition de la place noire : confort des habitants ou dérive sécuritaire ?

Convention de cadre - Contrat urbain de cohésion sociale d'Epernay 2007-2009
Source : http://www.marne.pref.gouv.fr/sections/static/pdf/cucs_epernay7723/downloadFile/file/CUCS_Epernay.pdf
Celle-là est intéressante puisqu'elle parle déjà de l'ORU de Beau-Soleil qu'on nous présente pourtant comme n'étant qu'à l'état de projet (page 10 et 16).
Et où l'on apprend que les relogements de notre ORU ont posés de véritables problèmes qui méritent une mention dans la convention (page 19) à propos de la Résidence « Les Forges » où il est question d'opérations pour mieux habiter ensemble.
Et qui comporte en annexe un diagnostic territorial intéressant sur Bernon (page 45, 46, 47 et 48), sur Beau-Soleil (page 49 et 50) ou encore sur Les Forges (page 61, 62, 63) sur lesquels il sera passionnant de revenir par la suite.
Et encore un descriptif des quartiers Bernon en page 84, Beau-Soleil en page 85 et Les Forges en page 102.

Bref, pleins de documents intéressants et sur lesquels il sera bon de revenir.

lundi 7 avril 2008

Vie de quartier


C'est l'événement du week-end : y'a eu un casse chez Must.
Must c'est la société d'entretien technique qui travaille pour notre bailleur, un contrat est pris entre eux pour un certain nombre d'années. Nous, on paye une sorte d'abonnement avec notre loyer et en échange si on a besoin d'un plombier, d'un menusier, etc. ben ils nous le fournissent sans facturation - vu qu'on le paye via l'abonnement.
C'est un système qui pose des avantages (on n'avance jamais d'argent à un artisan, ils s'engagent à un réponse rapide (dans les 72 heures)) et des inconvénients (ceux qui payent l'abonnement sans utiliser le service, ceux qui font venir les gars pour changer une ampoule). Mais, bon le débat n'est pas là.
Donc ce week-end, entre vendredi soir 19h et lundi matin 8h30, ben y'a eu un casse chez Must.
Tous ce qui ressemble à du matériel informatique a disparu sauf les moniteurs (trop lourds sans doute) et tout est un peu saccagé (genre la machine à café qui a déversée son eau dans leur local pendant le week-end...).
Et résultat, c'est la désorganisation la plus totale puisqu'il n'y a plus de planning autant pour les techniciens que pour les clients d'ailleurs...
En conclusion, si vous aviez un rendez-vous prévu avec Must pour cette semaine : rappelez-les.

samedi 5 avril 2008

Objectif mixité sociale

Toujours plus de mixité sociale, on nous l'a assez répété c'est LA solution à tous nos problèmes dans les quartiers dits sensibles.
C'est le maître mot des ORU, leur but avoué, leur objectif annoncé et pour cela c'est simple : on mélange du locatif avec de l'accession à la propriété pour que les pauvres du locatif se mixent socialement avec les ménages moyens de l'accession à la propriété.
Et quand ces cons de pauvres auront été assez mixé socialement avec ces ménages moyens, ils n'en seront que moins cons et plus citoyens.
On a beau expliquer que le coup de la mixité sociale a priori même ANPAR y avait pensé à la construction du quartier (cf les pyramides ou Bernon-Village) et que mettre les gens les uns à côté des autres, ça suffit pas. Parce que ce qu'il faut c'est vraiment les mélanger dans les mêmes logements pour espérer mettre en place cette fameuse mixité sociale. Rien n'y fait, l'état et les décideurs restent bloqués dans un idéal qui semble parfait sur papier ou exposé dans un bureau, qu'importe que notre réalité quotidienne en démontre le contraire.
Sauf que hier, Mr le président de la république a annoncé ce que les journalistes appellent un "train de mesure" et que dans son train il a oublié de faire monter la mixité sociale. Puisqu'il a été décidé d'abaisser de 10% les plafonds de revenus donnant accès à un HLM ; en voilà, 10% qui seront privé de mixité sociale.
D'autant que si ces 10% avaient quand même envie de se mixer socialement quand même, on leur impose un surloyer dit dissuasif ; histoire d'être sûr qu'ils se mixent pas socialement. (source)
Et du coup, on est en droit de s'interroger sur la logique qui anime nos gouvernants.
La mixité sociale est-elle un véritable objectif ? auquel cas, on lui donne de véritables moyens d'exister.
A moins, qu'elle ne soit qu'un pansement sur une jambe de bois dont tout le monde connait la vaineté ; auquel cas, effectivement, on s'en fout.

mercredi 2 avril 2008

ORU à l'abandon

D'un certain point de vue (celui du square Chopin, au hasard),
ben l'ORU ça ressemble à ça :

mardi 1 avril 2008

Le chantier en ce moment

Les derniers gravats sont partis lundi (camion et pelleteuse du fond).

Maintenant, il suffit de remettre le tout à niveau (camion et pelleteuse du premier plan).