vendredi 9 mai 2008

Archive 02

Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir comment les architectes ont pressenti un projet et sa réalité dans l'application de l'idée.



Et de ce point de vue, l'étude des archives du DSQ et de Banlieues 89 sont éloquents. Tous les constats sont déjà là, normal puisqu'ils existaient même avant la mise en oeuvre du DSQ (post à venir) et sont donc largement repris par le DSQ et Balieues 89 ensuite.
Les problèmes sont donc les mêmes : changer l'image du quartier pour obtenir la fameuse mixité sociale (même si le terme n'existait pas encore, l'idée est là).

Des idées sont lancées pour faire changer tout cela dès 1984 dont certaines sont loin d'être mauvaises et méritent d'être relayées ici.

Comme la mise en place de jardins familiaux sur un terrain de 3 hectares à Chouilly, le doublement de la fréquence du marché (proposé le dimanche ou le samedi, en fonction des documents).
L'idée de la salle polyvalente est déjà présente dans ces documents de 1984 (elle devrait ouvrir ses portes au 4° trimestre 2008, rien que 24 ans pour aboutir...) typiquement avec les fonctions qu'on lui destine soit lieu de spectacle, de manifestations collectives ou familiales.
L'idée de mettre des logements en vente est aussi énoncée (comme quoi la France des propriétaires chère à notre président, n'est qu'une vieille idée dépoussièrée), à l'époque il était question de mettre en vente le 7 Liszt et le 10 Léo Delibes.
Enfin, un suggestion de maison des associations existait et a finalement fini dans son carton, pourtant il existe des plans où elle figurait.

Pareil, notre problème de "caca de chiens" était déjà présent à l'époque puisque l'architecte proposait la mise en place de sanitaires pour chiens que nous réclamons toujours 24 ans après.
Le problème du parking souterrain était aussi lui même très détaillé quand à son manque de sécurité, ce qui aura finalement été résolu en le condamnant.
Le manque de fréquentation de la MPT aussi est souligné, dès 1990, pour les mêmes causes que les actuelles à savoir une non-gratuité des activités, une inadaptation de l'offre avec la demande, un manque de communication, une situation trop excentré et une perception des habitants comme trop institutionnelle.

Enfin même les soucis inhérents à la population sont clairement présenté ; puisque le quartier est présenté comme un lieu de transit pour de nombreux foyers (attente de construction de pavillon, restructuration de la famille, etc.) et un lieu de sédendarisation pour une population fragilisée qui est présentée par le rapport lui-même comme "captive" et la notion de résidents-otages de l'ORU prend toute sa dimension avec ce simple mot.

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