On pourrait/devrait sans doute se réjouir de voir tant d'intéret de la part de la presse mais on peut aussi s'étonner de cette façon de faire qui n'a rien de journalistique au sens noble du terme... Le premier n'a fait que reprendre la version officielle de la mairie tandis que le second n'est qu'une suite de témoignages à charge. Et de s'interroger sur la notion d'objectivité...
Est-ce donc si dur d'essayer d'écrire un article sérieux et renseigné sur un quartier ? évidement ça demande plus d'effort que de copier-coller les communiqués de presse de la mairie, évidement ça demande plus de temps que deux heures à sillonner le quartier en interrogeant des gens au hasard...
La situation de nos quartiers est bien plus complexe que le simple chantier de l'ORU en cours et chacun de ceux qui vivent ici, savent bien que des travaux ne changeront pas l'histoire d'une faillite sociale dont ces quartiers restent la preuve la plus visible.
La culture fast-food touche tout même les médias, vite vu, vite écrit, vite publié, vite oublié mais l'engrenage dans lequel nos quartiers se débattent va bien au-delà et demande une attention plus grande dont on sait qu'au moins ceux qui nous dirige ont conscience puisqu'il suffit de lire tous leurs rapports officiels pour s'en convaincre.
Et encore une fois, on se désolera de voir combien on préfère maintenir le peuple dans un semblant de culture plutôt que de l'éduquer pour lui donner les moyens de comprendre au moins comment on a bien pu en arriver là ; ce qui permettrait sans doute de ne pas reproduire les erreurs du passé.
Et c'est grâce à cette façon de faire de la presse qu'on se retrouve dans des situations comme celle de Vitry-le-François, on ne vient voir les quartiers que pour en faire une promotion policée de la politique de la ville, on ne vient les voir que pour dire combien les gens sont mal mais personne ne s'attarde sur le quotidien. Celui-là même qui, dans sa réalité si désespérante soit-elle fait naître un lien social que nous envie bien des centre-ville et autres zones pavillonnaires. Ce fameux lien social dont nous parlent tant ces mêmes médias et qu'ils sont pourtant bien en mal de saisir...
Et pourtant, c'est bien dans mon quartier que la voisine vient s'excuser des poils de chiens qu'elle a jeté par la fenêtre et qui sont tombés sur mon balcon.
C'est bien dans mon quartier que des meubles ou des vêtements changent de main pour soulager les frais du quotidien.
C'est bien dans mon quartier que les jardiniers partagent leurs légumes quand la récolte a été abondante.
C'est bien dans mon quartier qu'on aide ces gens du quotidien a porter leur course, à déménager leurs meubles ou simplement à faire leur course.
Alors évidement, on pourra toujours me répondre que c'est aussi dans mon quartier que les pompiers ont sorti un cadavre vendredi...
Mais justement, c'est bien ce qui fait le paradoxe de nos quartiers et qui demande bien plus de temps pour le comprendre qu'un simple papier écrit à la va-vite.
Et j'invite donc tous les apprentis-scribouillards qui s'intéresseraient à nos quartiers à lire la Brochure intitulée Ces quartiers où s'invente la ville, publié par la Commission nationale pour le développement social des quartiers qui même si il peut sembler dater, comporte de grandes vérités sur nos quartiers et permet de mettre en place certaines vérités essentielles à l'essence de nos quartiers.
and you weren't with us so you never saw
just what happened when the television crews came knocking on the door
how the people told them all to go to Hell,
smashed the cameras and sent them away
There were sirens going off and policemen coming in
and all that you love was being swept away
in the rush of a black tide all done in your name
and you'll never know just what happened there
or how it feels - just how it feels ...
New Model Army - You weren't there
NEW MODEL ARMY - You Weren't There | ||
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