Donc comme prévu.
Vers 19h30, le maire est venu nous parler des travaux, devant les travaux, juste en bas des squares.
Si on était pas très nombreux au départ.
L'effet de foule a fait son petit effet et le groupe s'est enrichi à mesure que le temps passait.
Et le maire m'a étonnée, manifestement plus à l'aise en contact direct avec la population que sur l'estrade d'une réunion publique, il a écouté les doléances des quelques dizaines de personnes que nous étions avec une oreille attentive et des réponses personnalisées.
Il a donné l'image d'un homme manifestement de bonne volonté tentant de faire au mieux avec le peu qu'il avait. Et puis surtout, venir nous écouter nous plaindre - parce qu'en gros, il ne s'agissait que de cela - alors qu'il n'avait aucune nouvelle à nous annoncer, ben je trouve que c'est sacrément couillu.
Bon dans le lot, au grès des conversations, on choppe quand même des infos intéressantes.
La fameuse place noire ou Dalle de Debussy en fonction de qui en parle.
Si elle est fermée depuis si longtemps, c'est parce que le parking de 300 places qu'elle contient s'effondrait... Et de rester perplexe quand on sait que celui qui a conçu cette effondrement est celui qui a conçu nos habitations...
D'apprendre aussi quelques aberrations dûes sans doute à un manque de moyens. Non parce que les immeubles qu'on casse, ben c'est ceux avec les appartements les plus grands. Donc il faut refaire des appartements plus grands pour reloger les gens qui les habitaient. Mais il fallait déjà les déloger pour libérer les appartements pour la déconstruction. Alors, ils ont été relogés temporairement.
Le temps qu'on trouve des appartements succeptibles d'être réuni pour une faire un seul avec deux et gagner en place.
Après, quand on a su où les reloger, il fallait déjà reloger ceux qui habitaient déjà là puis entreprendre les travaux et enfon reloger la famille temporairement relogée... Ah oui c'est pas simple... et ça explique peut-être pourquoi, c'est si long mais ça témoigne surtout d'un manque de moyen qui aurait permis de gérer ces problèmes plus en amont et de ne pas cumuler les retards qui font que les relogements temporaires se comptent presque en année...
D'apprendre aussi ce que les rénovations impliquaient pour nous, les résidents-otages : changement de la façade de nos salons pour y mettre du double-vitrage (avec les résidents dedans et éventrage du salon en question), changement des radiateurs (pour nous responsabiliser en nous rendant la maitrise de nos dépenses énergétiques), la rénovation des parties communes (quand on voit l'ascenseur ou le couloir, c'est pas gagné), la suppresion des vide-ordures et la mise en place du tri sélectif.
Et de se dire qu'entre les déconstructions et les rénovations, ça va encore être la joie longtemps...
D'apprendre que les travaux du centre-ville sur l'avenue la plus touristique de la ville, ont droit à une lettre d'information hebdomadaire pour connaitre l'avancement de leur travaux quand nous, on en est à notre deuxième réunion en 5 mois...
Et surtout d'apprendre que bon oui c'est gênant mais bon oui on nous l'avait dit, et pis c'est pour notre bien alors les prestations compensatoires, bon ben voilà, hein, non plus faut pas pousser.
Et tant pis pour le bruit, la poussière et la vue.
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