samedi 31 mai 2008

salle polyvalente

Bon le toit est presque fini, enfin la structure métallique s'entend.
Les derniers gros poteaux de soutien de la structure ont été mis en place.


vendredi 30 mai 2008

routine de chantier

Bon pendant ce temps, les immeubles à déconstruire se vident tranquillement.
Là, c'est les colonnes de vide-ordure qui ont été retirées et stockées sur les balcons.

L'immeuble commence même déjà à avoir les gaines techniques à l'air.


Et comme on l'avait dit l'amiante est de nouveau de retour donc on lui a remis des panneaux de sécurité.

Et on remarque au passage comment les gars sont méticuleux, on a beau être sur un chantier, c'est pas le chantier justement, alors on nettoie et range consciencieusement.

jeudi 29 mai 2008

Economie ?

Bon alors en fait la brique c'est cool et toussa mais bon ça doit être un peu hors-budget, du coup on dirait bien que y'aura que la moitié du mur en brique.

mardi 27 mai 2008

Délirant

Une nouvelle vision à laquelle il va falloir s'habituer. Là, où on avait nos fameux talus, du vide et rien que du vide.

Tellement de vides que maintenant on peut voir la régie depuis l'ancien square Litsz, idée complétement folle pour qui a connu le quartier... avant...

lundi 26 mai 2008

MPT

Le toit de la MPT avance tranquillement et laisse deviner l'étonnant nouveau visage du lieu.

L'ascenseur panoramique commence même à vraiment ressembler à un ascenseur.

dimanche 25 mai 2008

aplanir

On comprend pas bien ce qu'ils font mais le principe est d'aplanir le terrain en ménageant des pentes précises à certains endroits.
Et même si ça a pas l'air très organisé de notre oeil de résident-otage, faut pas déconner, c'est ultra précis, ça se calibre avec un niveau de la taille du chantier donc gigantesque.

samedi 24 mai 2008

amiante is back

On la reconnaît facilement grâce à deux indices.
1- Elle avait déjà cette forme sur certains des premiers immeubles déconstruits.
2- La tenue des gars qui travaillent dessus est sans équivoque.


vendredi 23 mai 2008

Toute les attentions.

Ces temps-ci, le chantier fait l'objet de bien des attentions.
Mardi, c'est un photographe qui mitraillait le quartier sous tout les angles - histoire de fabriquer des archives, on ne sait pas à qui.
Mercredi, c'était les pompiers en grande délégation qui venaient faire une visite.

jeudi 22 mai 2008

Communication

On ne se lasse pas des ces affiches qu'on trouve parfois au détour d'un couloir.
Quand le bailleur parle aux locataires.


Quand les locataires parlent aux locataires.


Et des fois, on aimerait habiter là pour savoir ce qui motive ces mots...

mercredi 21 mai 2008

prélude

Donc comme on disait avant de déconstruire un immeuble, il faut tout retirer et ne garder que la structure, l'intérieur se vide mais l'extérieur aussi.


Et on s'amusera tout de même de penser que les gars retirent des plaques et une isolation installées suite au plan Banlieue 89 après la première vague de démolition.
En fait, ils font à l'envers ce qu'on a fait à l'endroit lors d'un n-ième plan banlieue : faire et défaire, c'est toujours faire...

mardi 20 mai 2008

Soyons pas de mauvaise foi

Même si on rouspète sur les grraanndes rénovations du bloc d'à-côté, faut quand même pas oublier qu'on avait déjà rouspèté quand les portes anti-squatteurs avaient été installées en novembre dernier, en disant que ça ne préconisait rien de bon pour les rénovations. (Et réagir en 6 mois pour ce genre d'opération, ça tient de la vitesse-lumière, faut quand même le souligner.)
Donc mis-à-part ce statut de résidents-otages assez pénible, on peut pas dire, la convention est appliquée à la lettre.
Pis bon, ça permet d'enrichir la galerie photos (positivons :-).
On a donc la porte anti-squatteurs non installée.


La porte anti-squatteurs installée et fermée.


La porte anti-squatteurs installée et ouverte.

Et quand on a vu ça on comprend mieux le côté anti-squatteurs : outre le métal à forcer, même ouvert, c'est pas top pratique...

lundi 19 mai 2008

ça rénove à tout va

Contexte :
On se remet en tête la politique de la ville avec les ORU (Opération de Renouvellement Urbain) et les ORU (Opération de Rénovation Urbaine).
Quand il ne s'agissait encore que d'une ORU (Opération de Renouvellement Urbain), il était question de démolir tous les immeubles à coursives (traversantes) dont le nôtre. Puis l'ORU (Opération de Rénovation Urbaine) est arrivée avec de nouvelles préoccupations comme supprimer les lieux propices à la guérilla urbaine dont la fameuse place noire (dalle debussy). La déconstruction de cette place et de son parking a imposé des démolitions techniques (comprendre qu'on a démolit des immeubles qu'on aurait bien gardés mais qui seraient tombés sans la place pour les tenir).
Du coup, du stade d'immeuble à déconstruire et abandonner dans ce but, notre immeuble est passé au stade d'immeuble à rénover et même mieux puisque la convention (toujours elle) le destine à devenir un service "plus".
Bien, bien mais quand un immeuble a été voué à démolition, on l'a un peu abandonné (on va pas entretenir un truc qu'on va casser quand même) et son côté "traversante" plait pas à tout le monde donc il est pratiquement vide.
Alors du coup, histoire d'être cohérent avec cette histoire de service "plus", ben un des deux immeubles a été vidé de ces habitants afin d'entreprendre des grrraaanndes rénovations.
Bon évidement, ça va pas sans quelque désagréments pour ceux qui habitent dans l'autre immeuble qui n'aura pas de grrraaanndes rénovations et qui sont, une fois de plus, des résidents-otages de l'ORU et de ses conséquences : vue de l'accès ascenseur au rez-de-chaussé.

Sans parler des ouvriers qui ont mal compris que l'immeuble était quand même habité et qui balancent les gravats par les fenêtres.

dimanche 18 mai 2008

Toit de la MPT

Bon, ben ça y est le toit de la MPT se met en place.
ça a commencé mercredi dernier.


vendredi 16 mai 2008

organisation

Bon, tout va bien, le chantier est en place depuis un an et demi, il compte déjà 391 démolitions à son actif et du coup, il s'est enfin organisé en terme d'entrée.
Mieux vaut tard que jamais.

jeudi 15 mai 2008

tobogan


C'est le plus grand tobogan du quartier, ça a brisé bien des coeurs d'enfants qu'il soit inclus dans le chantier.

Mais bon depuis un an et demi, ils n'y ont pas touché, alors des fois, on se dit qu'ils vont nous le laisser.

mercredi 14 mai 2008

Le fameux diagnostic du marché de définition

ça fait un bon bout de temps qu'on nous en parle, on avait même réclamé d'y avoir accès, c'est maintenant chose faite.

Retour en arrière : au détour d'un ATU, on nous avait expliqué que les architectes avaient rendu leur diagnostic commun, on s'était alors ému de ne pas y avoir accès et on nous avait promis d'organiser une réunion spéciale pour sa présentation.
C'était hier soir, un ATU spécial annoncé par des affiches et des courriers.
Des représentants des 3 équipes d'architectes étaient là, le maire, plusieurs responsables du Toit Champenois, notre directrice de l'ORU et j'en oublie sans doute. Et aussi pas mal d'habitants, bien plus qu'à la coutume pour un ATU.
Mais bon, on avait déjà pressenti que les gens comprenaient mal le sens de cette réunion et on avait pourtant fait notre part d'explications en précisant qu'il ne s'agissait que du diagnostic. Mais bon, ça n'a pas empêché le quiproquo pour certains.
La responsable des ATU nous a refait un topo sur comment on en était arrivé là en attendant que le maire arrive puis il a pris le relai avec un discours très consensuel et ORU-vendeur - mais bon, c'est aussi son taff que d'y croire à l'ORU en tant que chef de projet. Et ensuite des plans ou des montages-photos ont été diffusé à l'écran pendant qu'ils étaient commentés par les différents représentants des cabinets d'archi.
Ensuite, comme un ATU normal, on a pu poser des questions (enfin pour ceux qui avaient compris de quoi on parlait).
Et pour terminer un petit pot en papotant.
Bien, bien, vous me direz mais et ce fameux diagnotic dont on parle tant ?!
Et ben, il manquait la mention de copyright sur les plans qu'on nous a montré alors on nous a gentiment demandé d'attendre qq jours avant de les photographier et du coup parler du diagnostic sans montrer les plans, c'est un peu comme un soufflé retombé :-(
On pourrait bien dire qu'on a vu des plans passionnants sur l'ensoleillement du quartier, avant et après les déconstructions, sur les cheminements spontanés ou sur la place du quartier dans la ville, mais ça vaut pas les schémas donc on attendra encore quelques jours pour en parler en photos sur ce blog.
Par contre, comme toujours dans ces grandes réunions publiques le quidam que nous sommes arrive toujours à glaner quelques informations.
Par exemple, l'idée, vraisemblablement abandonnée, du fait de la typologie nettement pentue du terrain, de créer une voie de circulation entre l'avenue Charles Gounod et la rue de Lorraine pour désenclaver le quartier. Et même si l'idée n'est pas réalisée, elle donne une idée du sens du mot "désenclaver" dans la bouche des architectes et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillière. Mais bon, on se souviendra des archives de Banlieues 89 où des plans de circulation aussi ambitieux n'ont, eux non plus, pas dépassé le stade d'idée...
On notera aussi le vocabulaire techniquement vendeur du quartier dont on devine qu'il s'agit sans doute des arguments de La Foncière pour s'installer sur le futur-ex-square Weber (toujours selon notre convetion dont le 2° avenant est toujours inaccessible) : topographie tout à fait intéressante, vue panoramique...
D'ailleurs en parlant du 2° avenant, on remarque bien que la zone de démolition comprend le square Weber.
On apprend aussi d'autres différences entre Bernon haut et Bernon bas outre l'histoire des 2 trienals et de la taille des immeubles ou la luminosité des couloirs. Bernon haut possède une vue rayonnante sur l'extérieur (cad le panorama) alors que Bernon bas a son point de vue coupé par des "talus" ou des contructions, ce qui amplifie l'effet d'isolement. Et c'est tout con, dit comme ça mais en y vivant en fait on avait pas remarqué.
D'ailleurs, les archis appuient aussi à propos des squares de bernon haut et bas en expliquant que sur bernon haut les squares sont plutôt bien adapté au terrain alors que sur bernon bas, ils ont plutôt tendance à ajouter des accidents de terrain. Et c'est pareil, c'est comme une évidence qu'on se prend en pleine tête.
Au passage, les archis expliquent que de leur point de vue, nos talus sont étonnants dans leur inutilité et d'un coup, à l'idée qu'on nous les retire, on comprend combien on est attaché à nos talus.
On apprend 2/3 trucs d'urbanisme, comme que le cheminement est un problème typique des quartiers qui ne se pose pas en centre-ville par exemple, encore une évidence auquel nous, simples résidents-otages, on aurait pas pensé tellement, c'est naturel chez nous.
D'ailleurs à un moment, on finira pas parler plus ou moins de résidentialisation et un monsieur expliquera comment on est mal résidentialisé à prendre tout notre quartier pour notre chez-nous et un archi lui répondra que c'était l'idée qui avait pré-figuré à des quartiers comme le nôtre où à l'époque, un espace indéterminé (à personne donc succeptible d'être dangereux), ils appelaient ça un espace à mutualiser (à occuper ensemble, quoi) et que donc si on pense que c'est chez-nous, en fait, au moins sur ce coup-là, ils se seraient pas trop tromper les gars ANPAR.
Il y a aussi tout un topo sur les traversantes qualifiées de "sombre et étroites" et là aussi, on a envie de dire au monsieur que ça fait intrinséquement parti de l'identité de notre quartier. Que ce qu'il appelle un passage sombre et étroit est pour nous un repère fiable et sécurisant qui "protège" en quelque sorte ce chez-nous auquel nous sommes attaché.
On nous explique aussi que le plan de circulation de Bernon est extrèmement simpliste et peu dense malgré le nombre d'habitants et qu'importe en fait puisque c'est efficace.
Et puis surtout on nous présente le square Berlioz comme Le exemple de la bonne conception urbaine et là c'est le coup de massue... Le côté fermé du square renvoit les sons partout et les habitations peu hautes permettent à tous de profiter des cris... La traversante et les entrées d'immeubles en renfoncement servent de but au point de rendre impossible la vie de ceux qui habitent au-dessus (à en croire certains témoignages)... Les voitures avancent jusqu'en bas des immeubles au mépris des gamins qui jouent au toboggan... Le parking est toujours surchargé au point de déborder sur la rue... Les plaques des surmanteaux s'envolent à chaque alerte aux vents... Bref, pile-poil le genre d'endroit où on rêve d'habiter ; enfin de l'impression qu'il en fait, sans y vivre, en tout cas...
Et pour finir un topo sur les prochains ATU avec rendu des copies des architectes !

mardi 13 mai 2008

Archive 05

On reprend après la mise en place de la ZUP entre 1968 et 1972, dès 1977, la ville tente de résoudre les problèmes du quartier avec le HVS mais n'est pas retenue.
Elle postule ensuite au DSQ, et est retenue.
Elle va pour entamer son 2° DSQ que le plan Banlieues 89 fait son apparition, il est alors question de dédensifier le quartier (comprendre démolir).
Et de nouveau, on diagnostique des problèmes, morceaux choisis des réunions des groupes de travail de 1990 :
1- Le parking souterrain sous-occupé car jugé peu sécurisant.
2- La circulation à pied et usage de certaines entrées d'immeubles comme itinéraire de cheminement dans le quartier.
3- La liaison entre bernon haut et bernon bas qui outre le problème physique de l'avenue, se définit aussi par la différence nettement visible entre les deux.
Bernon bas : 1° triennal, immeubles bas (en moyenne 6 étages), cages d'escalier en lumière naturelle, pas de vacances.
Bernon haut : 2° triennal, immeubles haut (en moyenne 9 étages), cages d'escalier fermées en éclairage artificiel, vacances allant jusqu'à 35%. (constat toujours d'actualité)

lundi 12 mai 2008

Archive 04

DSQ de Bernon.
1984 : lancement de groupe de travail pour diagnostiquer la situation.
11-02-1985 : opération de réhabilitation de Bernon retenue par la Commission pour le Développement social des quartiers.
29-11-1985 : Convention entre l'Etat, la région et la ville pour le programme de développement social du quartier (DSQ) Bernon I.

Morceaux choisis de la sus-citées convention.
La ZUP a cquis une nouvelle et triste image. C'est le lien de transit ou de rejet :
- transit parce qu'on y va en l'attente d'un logement plus central ou de la construction d'un pavillon
- rejet parce que la population restante est constituée des foyers les plus défavorisés, d'immigrés et de cas sociaux.
Les habitants de Bernon reprochent aujourd'hui le logement d'office à Bernon, avec les problèmes divers : insonorisation défectueuse, problème de chauffage, manque d'entretien, vandalisme, défaillance de gardiennage, insécurité, vols.
La faiblesse ou l'inadaptation des équipements collectifs se traduit par un manque d'intérêt de la population. Beaucoup de commerces ferment. L'absence de communication avec les autres sparnaciens développe un sentiment de marginalisation, les habitants se sentent isolés.

...déterminer un projet impliquant l'ensemble de la population visant à inverser la tendance de dégradation physique, sociale et économique du quartier Bernon.
[...] Il s'agit de démystifier la ZUP en la considérant comme un quartier à part entière dénommé "Mont Bernon".

Actions conventionnées.
1- Axe bâti et habitat : reprise extérieur, insonorisation, isolation des façades, réammégament des communs, réalisation de fresques murales, transformation d'usage (notamment implantation du siège rue Middelkerke)
2- Axe environnement : réamménagement des squares (mention d'un square à vocation sportive, un autre en zone de repos, etc.) refection de l'avenue Middelkerke qui scinde les 2 triennals (bernon haut et bas).
3- Axe équipements et animation sociale : mise à disposition de salle associative, ouverture de lieu de rencontre pour les familles, création d'un comité de quartier
4- Axe population et politique d'attribution : mixité sociale, dirait-on maintenant.
5- Axe jeunes et enfance : mise en place de pratique sportive, éveil culturel, etc.

dimanche 11 mai 2008

Archive 03

Retour sur la politique du logement français (Source : Brochure Ces quartiers où s'invente la ville, publié par la Commission nationale pour le développement social des quartiers).
1945 : énormes besoins en logement dû à la reconstruction, au besoin de modernité et à la fameuse croissance (déjà elle !).
1958 : 300 000 nouveaux logements construits par an.
Pourtant si on construit, on oublie souvent d'équiper ces grands ensembles en terme de commerces, transport, loisir, etc.
Dans les années 1960, habiter en HLM représsente une promotion sociale.
Dans les années 1970, le "marasme économique" inverse la situation, ceux qui espérait que l'ascenseur social les emmène en d'autres lieux n'ont plus les moyens de quitter les HLM. Alors que dans le même temps, une population encore plus précaire les rejoint.
Dès 1977, lors du VII° plan, l'Etat crée une commission habitat et vie sociale (HVS) qui lance des opérations coordonnées d'amélioration du logement et des services collectifs dans 50 zones urbaines qui présentent des signes de dégradation et de pauvreté sociale et culturelle.

Le pré-dossier de la candidature d'Epernay pour le HVS est une mine d'informations et de constats qui ont sans doute servi pour les plans suivant DSQ, Banlieues 89, et autres ORU.
Et il est toujours intéressant de lire un dossier officiel écrit en 1977 et qui présente les mêmes constats que ceux écrits 30 ans après...
Constat et situation du problème en 1977.
D'abord un peu d'histoire.
1968 : arrivée des premiers habitants.
1971 : premiers commerces, bureau de poste et piscine de plein air
1972 : amménagement du Thalweg
1973 : relai bébé-accueil et bibliothèque pour enfants
1977 : Crèche et centre culturel
Ensuite, la population qui est présentée comme plus jeune et moins qualifié que celle de l'ensemble de la ville. Population qui présente aussi plus d'étrangers, plus de femmes seules et plus de demandeurs d'emploi. (Tout juste comme l'ORU le dit aussi...)
Puis, la situation excentrée et le clivage avec le centre-ville est soulevée en appuyant sur le fait que la hauteur des bâtiments de Bernon crée un clivage de plus par rapport aux habitations basses de la ville. Le choix visant à construire Bernon en hauteur est expliqué par une topographie difficile (en pente) qui a rendu la viabilité coûteuse et a influencé une densité au sol (donc en hauteur) "disproportionnée" face au reste du bâti sparnacien ainsi que la nécessité de minimiser les coûts en réduisant la surface au sol.
Il est déjà question du clivage Bernon haut/Bernon bas même si ils sont désignés comme 2° triennal (bernon haut) et 1° triennal (bernon bas).
Comme le fait que les charges locatives soient élévées est déjà dénoncé.
Ensuite un petit topo sur la mobilité, prélude au "parcours résidentiel" de nos ORU, qui nous explique en quelques mots qu'en fait, si le locataire a un parcours résidentiel, c'est un signe de bonne santé du parc immobilier. Ben oui, logiquement, le résident-locataire démménage souvent pour bénéficier sans cesse d'un logement plus neuf et mieux équipé (un peu comme pour la voiture, quoi). Cette mobilité permet d'accèder à des habitats de standing supérieur et permet de maintenir un bon niveau d'entretien du parc immobilier. Mais dès qu'un locataire n'a plus de mobilité, il ne bénéficie plus de logement d'un standing supérieur, au contraire son habitat se dégrade et avec lui l'image du quartier.
Actions de réhabilitation proposées en 1977.
1- Insonorisation des logements (opération qui inclus Bernon-village)
2- Amménagement des parties communes des immeubles (mise en place de portes aux traversantes sur le 2° triennal/bernon haut)
3- Sécurité des piétons et stationnement (mention d'une psychose de la voiture sur le quartier, mention des parkings souterrains peu utilisés, mention de stationnement inappropriés : on croirait lire l'ORU...).
4- Sécurité des enfants et aire de jeux (à l'époque, il était même question de mettre des portillons et des haies de protection aux aires de jeux)
5- Amélioration de l'environnement (plus de plantations et à tiges hautes s'il vous plait (l'ORU aussi le dit)
6-Signalisation à Bernon Vilage (quartier trop labyrinthique)
7-Equipements à créer ou à revoir (pas de terrain de foot à l'époque sur Bernon, la construction est proposé, ainsi que la mise en place de locaux associatif (on dirait la salle polyvalente de l'ORU) et la rénovation de la chaufferie)
8-La santé (mise en place de permanence d'éducation familiale, de planification, etc.)
9-Animation et information (nécessité de recruter un animateur)
10-Formation permanente (action de formation pour les demandeurs d'emploi)

samedi 10 mai 2008

Tour de chantier

ça prend entre 5 minutes et 10 minutes pour faire le tour du chantier, on a accéléré ça histoire que ça soit pas trop long mais ça donne une bonne idée de la taille de notre ORU.

vendredi 9 mai 2008

Archive 02

Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir comment les architectes ont pressenti un projet et sa réalité dans l'application de l'idée.



Et de ce point de vue, l'étude des archives du DSQ et de Banlieues 89 sont éloquents. Tous les constats sont déjà là, normal puisqu'ils existaient même avant la mise en oeuvre du DSQ (post à venir) et sont donc largement repris par le DSQ et Balieues 89 ensuite.
Les problèmes sont donc les mêmes : changer l'image du quartier pour obtenir la fameuse mixité sociale (même si le terme n'existait pas encore, l'idée est là).

Des idées sont lancées pour faire changer tout cela dès 1984 dont certaines sont loin d'être mauvaises et méritent d'être relayées ici.

Comme la mise en place de jardins familiaux sur un terrain de 3 hectares à Chouilly, le doublement de la fréquence du marché (proposé le dimanche ou le samedi, en fonction des documents).
L'idée de la salle polyvalente est déjà présente dans ces documents de 1984 (elle devrait ouvrir ses portes au 4° trimestre 2008, rien que 24 ans pour aboutir...) typiquement avec les fonctions qu'on lui destine soit lieu de spectacle, de manifestations collectives ou familiales.
L'idée de mettre des logements en vente est aussi énoncée (comme quoi la France des propriétaires chère à notre président, n'est qu'une vieille idée dépoussièrée), à l'époque il était question de mettre en vente le 7 Liszt et le 10 Léo Delibes.
Enfin, un suggestion de maison des associations existait et a finalement fini dans son carton, pourtant il existe des plans où elle figurait.

Pareil, notre problème de "caca de chiens" était déjà présent à l'époque puisque l'architecte proposait la mise en place de sanitaires pour chiens que nous réclamons toujours 24 ans après.
Le problème du parking souterrain était aussi lui même très détaillé quand à son manque de sécurité, ce qui aura finalement été résolu en le condamnant.
Le manque de fréquentation de la MPT aussi est souligné, dès 1990, pour les mêmes causes que les actuelles à savoir une non-gratuité des activités, une inadaptation de l'offre avec la demande, un manque de communication, une situation trop excentré et une perception des habitants comme trop institutionnelle.

Enfin même les soucis inhérents à la population sont clairement présenté ; puisque le quartier est présenté comme un lieu de transit pour de nombreux foyers (attente de construction de pavillon, restructuration de la famille, etc.) et un lieu de sédendarisation pour une population fragilisée qui est présentée par le rapport lui-même comme "captive" et la notion de résidents-otages de l'ORU prend toute sa dimension avec ce simple mot.

jeudi 8 mai 2008

précision

On se souvient de ce que les pros disaient de notre chantier.
[...] Il faut préserver [...] un local technique (câbles électriques et chauffage).
Ben le voilà, et on notera quand même la prouesse technique d'avoir démoli l'immeuble au-dessus de ce local en laissant le local intact.

Et au passage, [...] la travée d’environ 7 m de large située à l’extrême ouest du parking est conservée afin d’être aménagée pour assurer la stabilité de l’immeuble Chopin. Ben c'est celle-là.

mercredi 7 mai 2008

Dédensifier

Bon on l'a tous bien compris le délire c'est de dédensifier le(s) quartier(s).
Rappel pour mémoire en 1962, quand le conseil municipal décide de lancer son projet de ZUP, c'est une capacité de 12 000 habitants qui est prévue.
Finalement, lors des deux trienal de construction à partir de 1966, on reviendra à quelques choses de moins fou pour se limiter à 5 000 habitants pour 1450 logements.

Et pour dédensifier, on peut pas dire que l'Etat fasse semblant :
En rouge : le plan Banlieues 1989, moins 102 logements (été 1992).
En bleu : ORU - 1° phase, moins 391 logements (été 2007).
En vert : ORU - 2° phase, moins 110 logements (été 2008).
Ce qui fait quand même un total de 603 logements détruits soit 42% des logements du quartier.