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mercredi 11 avril 2012

feu square messager

Lui aussi sur le trajet de la nouvelle route.
oru
Et là, encore disparition d'une aire de jeux.
oru oru
Une vue des immeubles - presque vides - qui seront démolis d'ici la fin d'année.
oru

mardi 10 avril 2012

feu square mozart

C'est marrant mais y'a un square, une rue, une place Mozart dans pratiquement tous les quartiers de France.
Le nôtre sera bientôt traversé par une des rues qui doit nous "désenclaver".
Au passage, on y perdra - encore - une aire de jeux.
Photos d'un square amené à disparaître.
 oru oru oru

dimanche 14 décembre 2008

suite de news

On en avait parlé y'a un bon bout de temps et après, pas d'autres nouvelles...
Et voilà que dans le billet d'humeur d'Epernay, le journal de décembre 2008 (page 3, n°76), on peut lire :
La ville d'Epernay sera encore bénéficiaire, en 2009, de la dotation de solidarité urbaine.
Bon, ben un an de gagné comme dirait l'autre, mais même le maire en appelle à la vigilance pour les années suivantes...

Mais le plus intéressant dans cette revue se trouve en page 21 dans la Libre expression du groupe de la majorité qui, concernant le budget 2009 de la ville, annonce :
Par ailleurs, débutera la réalisation d'un parc urbain sur le quartier de Bernon [...]

A suivre donc...

jeudi 20 novembre 2008

la petite histoire

Dans un quartier tout se sait vite, un peu comme sur le net...
Et manifestement, le travail d'archivage illustré par ce blog ne rend pas indifférent tout le monde et quelque fois certains éléments spontanés viennent fournir à matière pour ce blog. C'est le cas de la MPT (dont on peut suivre les travaux ici) qui a eu besoin pour son propre usage de photos d'archives du quartier et que me les a gentiment fait parvenir pour que je puisse vous en faire profiter.
Si j'en crois les documents en ma possession, les images tramées noirs et blanc seraient issues de epernay-information (voir logo ci dessous).


D'abord deux images un peu dingues, le mont Bernon en 1960, c'est à dire à une époque où le quartier n'existe même pas en temps que projet.



Ensuite, une belle évolution de l'école Crayère et son environnement.
Vue en 1969.

Vue en 1980.


Une vue de l'état de la construction du quartier en 1969.

Plan large.


Avenue Middelkerke.
Vue en 1978.

Vue en 1985.


Une vue de la piscine en 1976.


Le quartier dans les années 80.
Square Offenbach en 1980.

Rue Gounod en 1980.

Le marché en 1985.

La place devant la future salle polyvalente en 1985.

La place noire en 1985.

samedi 11 octobre 2008

thermographie

Alors voilà, on a une ville impliquée dans le développement durable qui s'est dotée d'un agenda 21 (sorte de calendrier d'actions établi selon des diagnostics préalables afin d'aider la ville a réduire son empreinte écologique).
Et cet agenda 21 prévoyait comme premier élément : une thermographie c'est-à-dire un avion qui survole la ville en la photographiant en infrarouge pour évaluer les déperditions thermiques des bâtiments.
Notre thermographie a eu lieue en mars 2008, nous avions reçu des instructions dans nos boîtes aux lettres du type, ne pas ouvrir les fenêtres pour regarder passer l'avion, ou chauffer "normalement" au moment de son passage.
Le résultat de cette thermographie est désormais disponible sur le site de la mairie (ici) ou au point d'accueil info-énergie. Evidement, ça s'adresse surtout aux propriétaires qui sont censé s'aider de ces images pour améliorer leur isolation. Mais quand même, on avait bien envie de voir nos immeubles à la thermographie, juste pour se faire une idée, comme on aurait bien mis des images de la fameuse thermographie ici pour les commenter.
Seulement, voilà, nous ne sommes pas aux Etats-unis où les documents institutionnels sont systématiquement libre de droit puisque payé par le contribuable, nous sommes en France et le droit d'auteur est roi donc pas d'image originale...
Tant pis, on fera sans...
Quelques précisions d'abord, la thermographie est faite puis ensuite le cadastre redécoupe les bâtiments dessus et on ne garde que la thermographie des bâtiments sur l'image finale fournie sur le site de la mairie, ce qui est dommage pour l'interprétation de la thermographie puisqu'avec l'image complète (disponible au point info-énergie), on voit comment réagi le sol nu et cela permet de comparer avec l'isolation de certains bâtiments.
Ensuite le site de la mairie fourni une version simplifiée de la thermographie en 6 couleurs qui fait une sorte de moyenne pour chaque bâtiment et c'est surtout cette version simplifiée qui présente un intéret même si le conseiller préfère lui l'exactitude de la vraie carte (cad c'est mieux de dire, il y a une déperdition sur ce point précis de l'immeuble plutôt que de dire l'immeuble est mal isolé...).
On précisera aussi que la thermographie se lit sur une échelle de bleu à rouge (bleu c'est super bien, vert, ça va et rouge c'est super mal).
Evidement, c'est l'oeuvre d'ANPAR sur Epernay qu'il nous intéresse de voir à la thermographie.
Allons-y, point par point.
D'abord Les pyramides, logements privatifs en collectif, ceux-là même qui devait faire de la mixité sociale dans le quartier lors de sa construction.
Sur la version en 256 couleurs, on voit nettement les éléments isolés et ceux qui le sont moins mais globalement les bâtiments sont dans le vert. On s'amusera quand même à noter que sur la version en 6 couleur, la pyramide du milieu semble mieux isolé que les deux autres, un peu comme si elle était protégée par les autres.
Ensuite, Bernon-village, maisons de ville dont une partie est en location et l'autre est en propriété privé, là, c'est amusant parce qu'on voit la différence d'une maison à l'autre, quand on ne voit pas carrément la différence entre le garage (rouge) et la maison (bleu foncé) sur la même parcelle. Une image abstraite qui donnerait presque une dimension poétique aux différents aménagements des différents habitants.
Enfin, Bernon. On se rappelle que Bernon-haut et Bernon-bas, n'appartiennent pas au même triennal et n'ont pas été conçus (puis rénovés) de la même façon ni au même moment. On se doute donc logiquement d'une différence entre les deux. Et pour cause... même avec la version en 256 couleurs, on voit bien plus de rouge sur Bernon-haut que sur Bernon-bas.
En passant à version en 6 couleurs, on découvre un Bernon-haut rouge (aussi bien isolé qu'un garage - sur la même version...) et un Bernon-bas vert.
Si ça peut paraître étonnant parce que Bernon-haut a été construit après Bernon-bas, ça s'explique pour qui connait le quartier.
Bernon-haut, même plus récent, possède des immeubles plus haut donc plus de déperditions et surtout Bernon-haut est en brique. Les fameuses briques qui vieillissent si bien et qui sont si jolies.

Et comme elles sont jolies ces briques, on va pas les cacher avec un vilain surmanteau...
Sauf que sur Bernon-bas, les murs sont en vilain béton qui vieillit mal et donc que ça ne gêne pas de camoufler avec des surmanteaux isolants.

Et voilà, qui explique sans doute partiellement la différence de couleur entre Bernon-haut et Bernon-bas et qui crée une différence de plus entre ces éléments du quartier.
D'ailleurs, en consultant la carte du point info-énergie, on constate une différence d'isolation entre le square Offenbach (globalement vert) et le square Messager (globalement orange) et comme ça nous étonne, parce qu'il s'agit de bâtiments de taille équivalente et construit en même temps. On aura l'explication en comparant sur le terrain.
Square Offenbach : avec surmanteau.

Square Messager : sans surmanteau.

Et du coup, les surmanteaux prennent une place bien plus importante que celle qu'on leur donnait.
On finira en conseillant de regarder la MPT sur la thermographie, parce que c'est amusant puisque la photo montre clairement l'emplacement de la feu-la-verrière.


thermographie sur le site de la mairie

dimanche 28 septembre 2008

balade dans le temps du dimanche

toujours grâce à des archives de TCB. Cette fois, c'est en été 1996 que l'on retourne.

La place noire ou dalle Debussy, détruite en première phase de notre ORU soit en été 2007.
A une époque où les dessins n'étaient pas délavés par l'usure du temps.

A une époque où il subsistait encore des commerçants de l'époque où Banlieue 89 annonçait une belle place gaie, accueillante et vivante.
Côté pile.

Côté face.

Les jeux mis en place sur l'espace des démolitions de Banlieue 89 - disparus depuis en première phase d'ORU.

Et voilà, typiquement le genre de lieu sécurisant et gai que l'ORU nous a volé en détruisant la dalle Debussy...
Et quelque part, ces images sont douloureuses pour ceux qui vivent ici.

Le square Weber, détruit cet été.


Le square Debussy et sa traversante vers l'avenue Middelkerke, détruits en première phase de notre ORU soit en été 2007.

Traversante qui nous évitait de devoir contourner l'espace de deux squares comme c'est actuellement le cas avec le chantier qui occupe ces deux squares désormais détruits.

L'ancienne agence du bailleur, aujourd'hui détruite et relocalisée au 4, Liszt.

Dont on ne répétera jamais assez que les travaux de démménagement/emménagement étaient inclus dans l'ORU.

Une belle vue générale d'une bonne partie des immeubles détruits.


Et enfin, un film à propos des fameuses démolitions de Balieue 89, toujours par TCB.

dimanche 21 septembre 2008

bernon en d'autres temps

Un petit voyage dans le temps grâce à TCB.

Avenue Middelkerke/Place Fada'n'Gourma, jour de marché.

L'ancienne friche de la supérette en passe de devenir la salle polyvalente.

Square Massenet.

Square Delisbes.

Square Weber (n'existe plus).

La fameuse place noire, vue de la rue (n'existe plus).

Source : http://tcb51.blogspot.com/2008/09/flash-back-bernon.html (Copyright TBC)

lundi 15 septembre 2008

dimanche 10 août 2008

Archives Banlieue 89

Un film d'archive de TCB sur banlieue 89 et la toute première tranche de démolition du quartier.

mercredi 14 mai 2008

Le fameux diagnostic du marché de définition

ça fait un bon bout de temps qu'on nous en parle, on avait même réclamé d'y avoir accès, c'est maintenant chose faite.

Retour en arrière : au détour d'un ATU, on nous avait expliqué que les architectes avaient rendu leur diagnostic commun, on s'était alors ému de ne pas y avoir accès et on nous avait promis d'organiser une réunion spéciale pour sa présentation.
C'était hier soir, un ATU spécial annoncé par des affiches et des courriers.
Des représentants des 3 équipes d'architectes étaient là, le maire, plusieurs responsables du Toit Champenois, notre directrice de l'ORU et j'en oublie sans doute. Et aussi pas mal d'habitants, bien plus qu'à la coutume pour un ATU.
Mais bon, on avait déjà pressenti que les gens comprenaient mal le sens de cette réunion et on avait pourtant fait notre part d'explications en précisant qu'il ne s'agissait que du diagnostic. Mais bon, ça n'a pas empêché le quiproquo pour certains.
La responsable des ATU nous a refait un topo sur comment on en était arrivé là en attendant que le maire arrive puis il a pris le relai avec un discours très consensuel et ORU-vendeur - mais bon, c'est aussi son taff que d'y croire à l'ORU en tant que chef de projet. Et ensuite des plans ou des montages-photos ont été diffusé à l'écran pendant qu'ils étaient commentés par les différents représentants des cabinets d'archi.
Ensuite, comme un ATU normal, on a pu poser des questions (enfin pour ceux qui avaient compris de quoi on parlait).
Et pour terminer un petit pot en papotant.
Bien, bien, vous me direz mais et ce fameux diagnotic dont on parle tant ?!
Et ben, il manquait la mention de copyright sur les plans qu'on nous a montré alors on nous a gentiment demandé d'attendre qq jours avant de les photographier et du coup parler du diagnostic sans montrer les plans, c'est un peu comme un soufflé retombé :-(
On pourrait bien dire qu'on a vu des plans passionnants sur l'ensoleillement du quartier, avant et après les déconstructions, sur les cheminements spontanés ou sur la place du quartier dans la ville, mais ça vaut pas les schémas donc on attendra encore quelques jours pour en parler en photos sur ce blog.
Par contre, comme toujours dans ces grandes réunions publiques le quidam que nous sommes arrive toujours à glaner quelques informations.
Par exemple, l'idée, vraisemblablement abandonnée, du fait de la typologie nettement pentue du terrain, de créer une voie de circulation entre l'avenue Charles Gounod et la rue de Lorraine pour désenclaver le quartier. Et même si l'idée n'est pas réalisée, elle donne une idée du sens du mot "désenclaver" dans la bouche des architectes et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillière. Mais bon, on se souviendra des archives de Banlieues 89 où des plans de circulation aussi ambitieux n'ont, eux non plus, pas dépassé le stade d'idée...
On notera aussi le vocabulaire techniquement vendeur du quartier dont on devine qu'il s'agit sans doute des arguments de La Foncière pour s'installer sur le futur-ex-square Weber (toujours selon notre convetion dont le 2° avenant est toujours inaccessible) : topographie tout à fait intéressante, vue panoramique...
D'ailleurs en parlant du 2° avenant, on remarque bien que la zone de démolition comprend le square Weber.
On apprend aussi d'autres différences entre Bernon haut et Bernon bas outre l'histoire des 2 trienals et de la taille des immeubles ou la luminosité des couloirs. Bernon haut possède une vue rayonnante sur l'extérieur (cad le panorama) alors que Bernon bas a son point de vue coupé par des "talus" ou des contructions, ce qui amplifie l'effet d'isolement. Et c'est tout con, dit comme ça mais en y vivant en fait on avait pas remarqué.
D'ailleurs, les archis appuient aussi à propos des squares de bernon haut et bas en expliquant que sur bernon haut les squares sont plutôt bien adapté au terrain alors que sur bernon bas, ils ont plutôt tendance à ajouter des accidents de terrain. Et c'est pareil, c'est comme une évidence qu'on se prend en pleine tête.
Au passage, les archis expliquent que de leur point de vue, nos talus sont étonnants dans leur inutilité et d'un coup, à l'idée qu'on nous les retire, on comprend combien on est attaché à nos talus.
On apprend 2/3 trucs d'urbanisme, comme que le cheminement est un problème typique des quartiers qui ne se pose pas en centre-ville par exemple, encore une évidence auquel nous, simples résidents-otages, on aurait pas pensé tellement, c'est naturel chez nous.
D'ailleurs à un moment, on finira pas parler plus ou moins de résidentialisation et un monsieur expliquera comment on est mal résidentialisé à prendre tout notre quartier pour notre chez-nous et un archi lui répondra que c'était l'idée qui avait pré-figuré à des quartiers comme le nôtre où à l'époque, un espace indéterminé (à personne donc succeptible d'être dangereux), ils appelaient ça un espace à mutualiser (à occuper ensemble, quoi) et que donc si on pense que c'est chez-nous, en fait, au moins sur ce coup-là, ils se seraient pas trop tromper les gars ANPAR.
Il y a aussi tout un topo sur les traversantes qualifiées de "sombre et étroites" et là aussi, on a envie de dire au monsieur que ça fait intrinséquement parti de l'identité de notre quartier. Que ce qu'il appelle un passage sombre et étroit est pour nous un repère fiable et sécurisant qui "protège" en quelque sorte ce chez-nous auquel nous sommes attaché.
On nous explique aussi que le plan de circulation de Bernon est extrèmement simpliste et peu dense malgré le nombre d'habitants et qu'importe en fait puisque c'est efficace.
Et puis surtout on nous présente le square Berlioz comme Le exemple de la bonne conception urbaine et là c'est le coup de massue... Le côté fermé du square renvoit les sons partout et les habitations peu hautes permettent à tous de profiter des cris... La traversante et les entrées d'immeubles en renfoncement servent de but au point de rendre impossible la vie de ceux qui habitent au-dessus (à en croire certains témoignages)... Les voitures avancent jusqu'en bas des immeubles au mépris des gamins qui jouent au toboggan... Le parking est toujours surchargé au point de déborder sur la rue... Les plaques des surmanteaux s'envolent à chaque alerte aux vents... Bref, pile-poil le genre d'endroit où on rêve d'habiter ; enfin de l'impression qu'il en fait, sans y vivre, en tout cas...
Et pour finir un topo sur les prochains ATU avec rendu des copies des architectes !

mardi 13 mai 2008

Archive 05

On reprend après la mise en place de la ZUP entre 1968 et 1972, dès 1977, la ville tente de résoudre les problèmes du quartier avec le HVS mais n'est pas retenue.
Elle postule ensuite au DSQ, et est retenue.
Elle va pour entamer son 2° DSQ que le plan Banlieues 89 fait son apparition, il est alors question de dédensifier le quartier (comprendre démolir).
Et de nouveau, on diagnostique des problèmes, morceaux choisis des réunions des groupes de travail de 1990 :
1- Le parking souterrain sous-occupé car jugé peu sécurisant.
2- La circulation à pied et usage de certaines entrées d'immeubles comme itinéraire de cheminement dans le quartier.
3- La liaison entre bernon haut et bernon bas qui outre le problème physique de l'avenue, se définit aussi par la différence nettement visible entre les deux.
Bernon bas : 1° triennal, immeubles bas (en moyenne 6 étages), cages d'escalier en lumière naturelle, pas de vacances.
Bernon haut : 2° triennal, immeubles haut (en moyenne 9 étages), cages d'escalier fermées en éclairage artificiel, vacances allant jusqu'à 35%. (constat toujours d'actualité)

lundi 12 mai 2008

Archive 04

DSQ de Bernon.
1984 : lancement de groupe de travail pour diagnostiquer la situation.
11-02-1985 : opération de réhabilitation de Bernon retenue par la Commission pour le Développement social des quartiers.
29-11-1985 : Convention entre l'Etat, la région et la ville pour le programme de développement social du quartier (DSQ) Bernon I.

Morceaux choisis de la sus-citées convention.
La ZUP a cquis une nouvelle et triste image. C'est le lien de transit ou de rejet :
- transit parce qu'on y va en l'attente d'un logement plus central ou de la construction d'un pavillon
- rejet parce que la population restante est constituée des foyers les plus défavorisés, d'immigrés et de cas sociaux.
Les habitants de Bernon reprochent aujourd'hui le logement d'office à Bernon, avec les problèmes divers : insonorisation défectueuse, problème de chauffage, manque d'entretien, vandalisme, défaillance de gardiennage, insécurité, vols.
La faiblesse ou l'inadaptation des équipements collectifs se traduit par un manque d'intérêt de la population. Beaucoup de commerces ferment. L'absence de communication avec les autres sparnaciens développe un sentiment de marginalisation, les habitants se sentent isolés.

...déterminer un projet impliquant l'ensemble de la population visant à inverser la tendance de dégradation physique, sociale et économique du quartier Bernon.
[...] Il s'agit de démystifier la ZUP en la considérant comme un quartier à part entière dénommé "Mont Bernon".

Actions conventionnées.
1- Axe bâti et habitat : reprise extérieur, insonorisation, isolation des façades, réammégament des communs, réalisation de fresques murales, transformation d'usage (notamment implantation du siège rue Middelkerke)
2- Axe environnement : réamménagement des squares (mention d'un square à vocation sportive, un autre en zone de repos, etc.) refection de l'avenue Middelkerke qui scinde les 2 triennals (bernon haut et bas).
3- Axe équipements et animation sociale : mise à disposition de salle associative, ouverture de lieu de rencontre pour les familles, création d'un comité de quartier
4- Axe population et politique d'attribution : mixité sociale, dirait-on maintenant.
5- Axe jeunes et enfance : mise en place de pratique sportive, éveil culturel, etc.

dimanche 11 mai 2008

Archive 03

Retour sur la politique du logement français (Source : Brochure Ces quartiers où s'invente la ville, publié par la Commission nationale pour le développement social des quartiers).
1945 : énormes besoins en logement dû à la reconstruction, au besoin de modernité et à la fameuse croissance (déjà elle !).
1958 : 300 000 nouveaux logements construits par an.
Pourtant si on construit, on oublie souvent d'équiper ces grands ensembles en terme de commerces, transport, loisir, etc.
Dans les années 1960, habiter en HLM représsente une promotion sociale.
Dans les années 1970, le "marasme économique" inverse la situation, ceux qui espérait que l'ascenseur social les emmène en d'autres lieux n'ont plus les moyens de quitter les HLM. Alors que dans le même temps, une population encore plus précaire les rejoint.
Dès 1977, lors du VII° plan, l'Etat crée une commission habitat et vie sociale (HVS) qui lance des opérations coordonnées d'amélioration du logement et des services collectifs dans 50 zones urbaines qui présentent des signes de dégradation et de pauvreté sociale et culturelle.

Le pré-dossier de la candidature d'Epernay pour le HVS est une mine d'informations et de constats qui ont sans doute servi pour les plans suivant DSQ, Banlieues 89, et autres ORU.
Et il est toujours intéressant de lire un dossier officiel écrit en 1977 et qui présente les mêmes constats que ceux écrits 30 ans après...
Constat et situation du problème en 1977.
D'abord un peu d'histoire.
1968 : arrivée des premiers habitants.
1971 : premiers commerces, bureau de poste et piscine de plein air
1972 : amménagement du Thalweg
1973 : relai bébé-accueil et bibliothèque pour enfants
1977 : Crèche et centre culturel
Ensuite, la population qui est présentée comme plus jeune et moins qualifié que celle de l'ensemble de la ville. Population qui présente aussi plus d'étrangers, plus de femmes seules et plus de demandeurs d'emploi. (Tout juste comme l'ORU le dit aussi...)
Puis, la situation excentrée et le clivage avec le centre-ville est soulevée en appuyant sur le fait que la hauteur des bâtiments de Bernon crée un clivage de plus par rapport aux habitations basses de la ville. Le choix visant à construire Bernon en hauteur est expliqué par une topographie difficile (en pente) qui a rendu la viabilité coûteuse et a influencé une densité au sol (donc en hauteur) "disproportionnée" face au reste du bâti sparnacien ainsi que la nécessité de minimiser les coûts en réduisant la surface au sol.
Il est déjà question du clivage Bernon haut/Bernon bas même si ils sont désignés comme 2° triennal (bernon haut) et 1° triennal (bernon bas).
Comme le fait que les charges locatives soient élévées est déjà dénoncé.
Ensuite un petit topo sur la mobilité, prélude au "parcours résidentiel" de nos ORU, qui nous explique en quelques mots qu'en fait, si le locataire a un parcours résidentiel, c'est un signe de bonne santé du parc immobilier. Ben oui, logiquement, le résident-locataire démménage souvent pour bénéficier sans cesse d'un logement plus neuf et mieux équipé (un peu comme pour la voiture, quoi). Cette mobilité permet d'accèder à des habitats de standing supérieur et permet de maintenir un bon niveau d'entretien du parc immobilier. Mais dès qu'un locataire n'a plus de mobilité, il ne bénéficie plus de logement d'un standing supérieur, au contraire son habitat se dégrade et avec lui l'image du quartier.
Actions de réhabilitation proposées en 1977.
1- Insonorisation des logements (opération qui inclus Bernon-village)
2- Amménagement des parties communes des immeubles (mise en place de portes aux traversantes sur le 2° triennal/bernon haut)
3- Sécurité des piétons et stationnement (mention d'une psychose de la voiture sur le quartier, mention des parkings souterrains peu utilisés, mention de stationnement inappropriés : on croirait lire l'ORU...).
4- Sécurité des enfants et aire de jeux (à l'époque, il était même question de mettre des portillons et des haies de protection aux aires de jeux)
5- Amélioration de l'environnement (plus de plantations et à tiges hautes s'il vous plait (l'ORU aussi le dit)
6-Signalisation à Bernon Vilage (quartier trop labyrinthique)
7-Equipements à créer ou à revoir (pas de terrain de foot à l'époque sur Bernon, la construction est proposé, ainsi que la mise en place de locaux associatif (on dirait la salle polyvalente de l'ORU) et la rénovation de la chaufferie)
8-La santé (mise en place de permanence d'éducation familiale, de planification, etc.)
9-Animation et information (nécessité de recruter un animateur)
10-Formation permanente (action de formation pour les demandeurs d'emploi)

vendredi 9 mai 2008

Archive 02

Ce qui est intéressant aussi, c'est de voir comment les architectes ont pressenti un projet et sa réalité dans l'application de l'idée.



Et de ce point de vue, l'étude des archives du DSQ et de Banlieues 89 sont éloquents. Tous les constats sont déjà là, normal puisqu'ils existaient même avant la mise en oeuvre du DSQ (post à venir) et sont donc largement repris par le DSQ et Balieues 89 ensuite.
Les problèmes sont donc les mêmes : changer l'image du quartier pour obtenir la fameuse mixité sociale (même si le terme n'existait pas encore, l'idée est là).

Des idées sont lancées pour faire changer tout cela dès 1984 dont certaines sont loin d'être mauvaises et méritent d'être relayées ici.

Comme la mise en place de jardins familiaux sur un terrain de 3 hectares à Chouilly, le doublement de la fréquence du marché (proposé le dimanche ou le samedi, en fonction des documents).
L'idée de la salle polyvalente est déjà présente dans ces documents de 1984 (elle devrait ouvrir ses portes au 4° trimestre 2008, rien que 24 ans pour aboutir...) typiquement avec les fonctions qu'on lui destine soit lieu de spectacle, de manifestations collectives ou familiales.
L'idée de mettre des logements en vente est aussi énoncée (comme quoi la France des propriétaires chère à notre président, n'est qu'une vieille idée dépoussièrée), à l'époque il était question de mettre en vente le 7 Liszt et le 10 Léo Delibes.
Enfin, un suggestion de maison des associations existait et a finalement fini dans son carton, pourtant il existe des plans où elle figurait.

Pareil, notre problème de "caca de chiens" était déjà présent à l'époque puisque l'architecte proposait la mise en place de sanitaires pour chiens que nous réclamons toujours 24 ans après.
Le problème du parking souterrain était aussi lui même très détaillé quand à son manque de sécurité, ce qui aura finalement été résolu en le condamnant.
Le manque de fréquentation de la MPT aussi est souligné, dès 1990, pour les mêmes causes que les actuelles à savoir une non-gratuité des activités, une inadaptation de l'offre avec la demande, un manque de communication, une situation trop excentré et une perception des habitants comme trop institutionnelle.

Enfin même les soucis inhérents à la population sont clairement présenté ; puisque le quartier est présenté comme un lieu de transit pour de nombreux foyers (attente de construction de pavillon, restructuration de la famille, etc.) et un lieu de sédendarisation pour une population fragilisée qui est présentée par le rapport lui-même comme "captive" et la notion de résidents-otages de l'ORU prend toute sa dimension avec ce simple mot.