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samedi 21 juin 2008

réunion de bas d'immeubles

C'est fin mai qu'on a reçu un courrier pour nous annoncer des réunions de bas d'immeubles pour nous informer et éventuellement prendre notre avis sur la tranche de rénovations de nos immeubles (à savoir les fameux 272 en briques de bernon haut).
Les réunions ont été reparties en plusieurs squares afin de différencier les problématiques de chaque immeubles.
  • Lundi soir, square Delisbes.

  • Mercredi soir, square Lully haut et Liszt.

  • Vendredi soir, square Lully bas.
Mais, on nous a d'or et déjà annoncé pour entre fin 2008 et fin 2010 :
- la rénovation complète du chauffage et changement des radiateurs, entre 2 jours et 2 jours et demi de travaux sur site occupé (comprendre avec le locataire dedans). Ensuite, on nous explique que les radiateurs c'est comme les téléphones portables cad de plus en plus petit mais de plus en plus performant. Soit, on veut bien admettre sans avoir vu mais quid de nos peintures et autres papiers formatés pour nos énormes radiateurs antiques ? Pas de stress, on nous prévoit des caissons. Bien mais pourquoi répondre ensuite, à cette dame qui s'inquiète de leur taille qu'elle va gagner de la place, si on met un cache de la taille de l'ancien, elle ne gagne rien...
Et on nous explique aussi que pour les malheureux chez qui ça tombera en hiver, ben ils prêteront des radiateurs électriques à leur frais... silence perplexe...
- la pose de compteurs d'eau (pour ceux qui n'en ont pas) ou la réunification des compteurs multiples (genre chez moi, 4 compteurs pour 1 logement...) On tente de parler du potentiel de fuite augmenté par les kilomètres de tuyaux supplémentaires mais on n'obtient qu'une réponse évasive, on parle de faisabilité, de réalité quotidienne et là encore, la réponse est floue... Pour ça, on nous annonce entre bien 1 journée de travaux sur site occupée s'entend bien.
- le changement des baies vitrées des séjours. ça, c'est la partie de plaisir, l'appartement éventré, un peu dans ce genre-là pendant une journée...

sans parler des problèmatiques liées aux meubles (qu'on retrouve déjà dans les histoires de radiateurs).
Là, on est formel, une journée pas plus... tu parles c'est sans compter le rangement-dérangement des meubles, ça...
- le changement de porte d'entrée mieux isolée phoniquement et thermiquement, blindée et serrure 3 point, une demi journée à peine. Et on nous promet que ça ne sera pas en même temps que la baie vitrée.
- la condamnation du vide-ordure avec reprise de faïence à la place.
- la mise aux normes de l'électricité, pas plus d'une demi-journée aussi, sans qu'on comprenne bien de quoi il sera question, en fait.
- la rénovation des communs, mise en peinture, ouverture de locaux de tri, ouverture de local à poussettes, etc.
Et c'est donc avec joie bonne humeur et cependant une grande lassitude qu'on en reprend pour plusieurs années de travaux, quand on en a déjà autant derrière nous...

lundi 3 décembre 2007

Concertation

A force de lire on apprend beaucoup de choses sur l'ORU. Notamment que l'ANRU possède un Comité d'évaluation et de suivi mis en place par le ministre lui-même (Jean-Louis Borloo) au moment de la mise en place de la loi en 2002.
Et ce Comité d'évaluation et de suivi fait des rapports, des expertises, des communiqués de presse, etc.
Alors on a lu avidement toutes ces informations.
Et on retient évidement ce qui reste encore d'actualité pour notre ORU comme les remarques sur les concertations des habitants.

On nous y explique d'ailleurs bien mieux que jamais l'ambition et les objectifs de l'ANRU comme le sens du terme désenclavage. Et si l'intention reste louable, la réalité de terrain rattrape souvent ces utopies.
Il convient de souligner qu'on parle ici d'experts qui annoncent eux même que les changements escomptés par les ORU seront de l'ordre de la génération afin de changer durablement les mentalités et l'image de ces quartiers.

Mais restons sur l'objet de cette note cad la concertation.
Dès février 2005, le Comité d'évaluation et de suivi de l'ANRU alerte l'ANRU sur le fait que les concertations sont un élément essentiel du programme. L'acceptation par les habitants des changements conditionne leur réussite aussi la pédagogie et l'information sont présentées comme vitales au projet.
On rappelera quand même que selon le projet de plan de financement 2004-2008 (on a toujours pas eu accès à la convention elle même) la participation des habitants est chiffrée à 101 806 € donc que le budget existe.
page 33 du rapport de 2006 du comité d'évaluation et de suivi
Instaurer une concertation locale authentique, formelle et efficiente des habitants est un enjeu majeur pour la bonne exécution du PNRU. Elle permettrait d’accélérer l’instruction des dossiers et garantirait l’efficacité de l’intervention publique, en évitant une opposition systématique des habitants – locataires comme propriétaires - et des associations.
Dans la page 35 du même rapport :
L’accès libre des habitants à une information complète, contradictoire, accessible aux non spécialistes et permanente sur les PRU est présentée comme un principe à respecter pour garantir la participation effective des habitants. (quand on pense qu'on a même pas accès à notre convention...)
Sachant que dès 2005, ce comité demandait que la participation des habitants soit conditionnée à l'obtention des crédits.
Bilan d'étape de 2005 :
page 26 : Si les outils de communication (boutiques de projets urbains, réunions d’information, conseils de quartiers, périodiques, CD-Roms etc.) sont nombreux, il n’y a pas de processus d’échanges sur les décisions entre le niveau politique, administratif et celui des habitants. Les habitants sont informés des projets de rénovation urbaine, qui font l’objet de concertation, mais leur participation à la construction du projet, aux décisions, en reste le plus souvent au stade des doléances.
Cette faible participation des habitants se caractérise par :
* L’absence de prise en compte effective de l’avis des habitants sur les opérations de rénovation ; à titre d’exemple, les habitants dont l’immeuble est résidentialisé n’ont, le plus souvent, aucune idée de la nature des travaux, de leur échéancier et participent rarement aux programmes ; cette participation nécessitant un accompagnement pédagogique.
* Le manque de cadres de concertation, dans lesquels les habitants et associations pourraient s’approprier le projet dans la durée (lieux d’habitants, rencontres avec les professionnels, ateliers) [...]
Par conséquent, les habitants ne sont pas les acteurs de la transformation de leur quartier. Au mieux, ils sont consultés comme locataires, mais leur participation effective comme citoyens n’est pas entrée dans les moeurs et effraie toujours les maires.
page 29 : L’appropriation des projets par les habitants est une condition majeure de la réussite du programme de rénovation urbaine. Le débat public et la concertation préalable et permanente constituent un investissement qui permet de gagner du temps et d’éviter les rapports de force.

Et de s'étonner que personne ne semble écouter ce comité pourtant de si bons conseils, qui ne répète qu'une chose simple, la même que nous avec ce blog : informez nous !
Il n'est pas possible d'effectuer de tels transformations sans une vraie communication avec les habitants-otages.

jeudi 29 novembre 2007

manipulation ?

Comme vu dans la note précédente, il semble bien que tout soit déjà joué.
La concertation risque de se limiter à la couleur des bancs puisque pour le reste on sait déjà qu'on aura la medecine du travail et de 20 à 30 (fonction des sources) logements privatifs.
Et là, on regarde mieux le calendrier des ateliers urbains et lui aussi semble orienté...
Deux ateliers, une viste de terrain et encore deux ateliers.
Un peu comme si les deux premiers consistait en une mise en condition (conditionnement ?) : ben oui, la lisibilité du quartier est mauvaise ; ben, oui y'a du vent ; ben, oui personne de la ville ne vient, etc.
Et après alors que les problèmes étant clairement identifiés, ils pourraient trouver leur propre solution, on nous emmène voir un endroit où les travaux sont finis (ou presque) ; histoire de bien imprimer ce qui va être fait dans ces esprits bien en condition.
Et pour finir encore deux ateliers où il suffit de faire dire aux gens ce qu'ils veulent grâce à la visite. (donc en fait, ce qu'on veut qu'ils veulent...)
C'est pas très moral tout ça... Mais à découvrir des appels à concurence sur un projet soit disant hypothétique, on finit par voir des complots partout et sans preuve du contraire, les faits ne sont pas favorables à la bonne foi...

Et cette sensation de manipulation, cette sensation que ces ateliers ne seront qu'une caution et ça n'est pas question.

mercredi 28 novembre 2007

1,5 hectares !

Hé, oui démolir 391 logements plus encore 110 dans une seconde phase, ça fait de la place... beaucoup de place : 1,5 hectares.
Et que faire de toute cette place ?

Si on nous a longtemps parlé de consultation avec les habitants force est de reconnaître que 3 groupes d'ateliers de 15 personnes, ça fait jamais plus de 45 personnes pour près de 2 500 à 3 500 habitants (selon la source), bonjour la consultation, on dépasse le 1%...
M'enfin, l'intention y était, les ateliers commençaient et tout était super.
Sauf que dès le premier atelier, on nous explique que les architectes ont 4 axes de réflexion :
1. un parc urbain
2. réamménagement du centre commercial et de l'emplacement du marché
3. un équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens (!)
4. une vingtaine de logements privatifs (!)

Et là, on rigole moins, on reprend la présentation du projet sur l'ANRU (source) et on sait bien que les soit-disants axes sont déjà tout décidé. Et il n'est pas question de se servir des ateliers urbains pour tenter de donner un verni de concertation à tout cela quand rien n'a été concerté.
Non parce qu'on nous présente ça comme des axes de réflexion mais au prix où travail un architecte, ce genre de monsieur ne travaille pas sur des hypothétiques projets mais sur du concret.
Reste qu'il suffit de lire entre les lignes de la présentation du projet sur l'ANRU avec ces nouveaux éléments pour que tout prenne un sens.
Autant les points 1 et 2 concernent indiscutablement des éléments pour le quartier autant les points 3 et 4 sont moins évidents et prennent leur sens avec cette lecture croisée.

Alors le point 3 : un équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens
Oh, oui cool, une patinoire, une salle de concert, un stade, une piste de karting. L'imagination s'emballe devant un terme si précis, on imagine des grandes manifestations festives où la ville entière se presserait aux portes du quartier. Que nenni, du bout des lèvres dans un murmure, on nous souffle la médecine du travail, par exemple. Ah, oui, ça fait pas du tout catapulté un exemple comme celui-là. Et l'autre d'enchaîner sur le fait que de toute façon, il faudra la déplacer. Ah oui et alors ? pourquoi là ? pourquoi dans un quartier où le chômage flirte avec les 30% ? ça concerne vraiment les habitants ?...
Pis la médecine du travail, c'est sexy, ça pour faire vivre un quartier, tiens...
Et là, on me répond mais ma bonne dame vous voulez un quartier vivant intégré à la ville et avec des nouveaux commerces ? Et bien la médecine du travail, c'est la solution, entre les gens qui y travaillent (sans doute pas ceux du quartier d'ailleurs...) et ceux qui y viennent (mais oui bien sur qu'ils vont flâner dans le quartier...).
Donc le point 3, je rase des logements sociaux pour y mettre la médecine du travail, si ça colle bien avec le dossier de l'ANRU : Replacer le quartier dans un axe stratégique de déplacement pour changer durablement et profondément l’image du quartier en le réintégrant à la ville ; on peut pas dire que ça colle avec les aspirations des habitants...

Le point 4 : une vingtaine de logements privatifs
Alors celui, c'est le pompon ! On rase des logements sociaux dont un immeuble de 6 étages vieilli mais loin d'être inhabitable et dans lequel des personnes ont habités 20 ans. On reloge tous ces pauvres ailleurs, loin de leur jolie vue sur les vignes (la plus belle du quartier...) et on refile le terrain à un pote : la Foncière Logement pour qu'il y mette de jolis petits pavillons de 1% patronale (des cadres, quoi).
Et là, encore, on nous parle de projet alors que sur le site de la Foncière Logement, ils sont pourtant bien dans le concret puisqu'ils parlent de 30 logements et lancent des appels publics à la concurence...
Et là, encore on lit entre les lignes sur l'ANRU : mixité sociale, diversification de l’offre de logements, rééquilibrage territorial de l’offre de logement social...
Et là aussi, il y a un argument de vente, qui dit que bon, ça coûte cher les travaux donc un peu d'aide est bienvenue et pis on se plaint du vent donc faut des bâtiments pour le couper. Et ça va faire de la mixité, des nouveaux gens et changer l'image...
Hum, sauf que ce délire, ils l'ont fait à la construction avec les pyramides juste à côté des HLM, ben, ça fait que les gens des pyramides on les voit jamais, évidement qu'ils viennent pas dans le quartier et bien sûr que ça n'a rien mixé...

Et le résultat de tout cela, c'est l'impression que tout est déjà joué... un peu comme si les 30 baraquements à riches étaient déjà construits, c'est cool quand ils iront à la médecine du travail, ils auront pas à prendre leur voiture...

Et quelque fois, la rage d'un tag colle à la rage d'un locataire-otage d'une ORU.


Rectificatif du 5-12-07. Comme chacun sait l'ORU se consacre à une information claire et pédagogique. Si claire, qu'il y a effectivement des confusions (quoique pas tant que cela), oui les appels à concurence clôturés concernent bien une zone hors du quartier (vigne blanche) par contre oui la Foncière Logement a bel et bien posé une option dont rien ne prouve qu'elle n'a pas été maintenue (au contraire même) sur l'emplacement du square Weber. voir note convention.

mercredi 21 novembre 2007

Architectes en vadrouille

Un jour sur le marché une dame de l'association domiciliée en bas du square m'a courru après pour me donner un papier qui parlait (enfin) des ateliers de concertation avec les habitants dont on nous avait tellement parlé.

En fait, c'était une réunion où on était au moins 15 et facilement 3 habitants (le reste étant les animateurs des différents ateliers, les gens de la ville, des assos de quartier, etc.) Ils nous ont expliqué tous les ateliers : atelier d'art plastique, atelier d'expression, atelier d'écriture, atelier vidéo, atelier pour les enfants, tout ça pour témoigner sur le quartier et les travaux et enfin les fameux ateliers de concertation. Très vite, le constat s'est fait que l'information passait mal et qu'il fallait une autre réunion (avec plus d'habitants si possible).
Je ne sais pas ce qu'est devenu la deuxième réunion, sans doute mieux annoncé que la première et dont pourtant je n'ai rien su.
Et un beau jour, on reçoit un mot pour un rendez-vous pour le premier atelier de concertation avec les habitants !
On sera au moins 30 à la première réunion où l'on se présente et se réparti dans les 3 ateliers proposés :
* Coeur de quatier : pour l'aménagement des 1,5 hectare libéré
* Residencialisation : pour aménager les bas d'immeuble
* Rehabilitation : pour rénover les logements non déconstruits
Plus un atelier spécial enfant, un mercredi.

Les ateliers se tiendront jusqu'en mars, à l'issu de cela les architectes remettront les projets et la ville devrait donner sa décision en juin 2008.
En l'état lors de cette première réunion où nous a expliqué que ces réunions étaient organisées par un cabinet de conseil et communication en urbanisme (ville ouverte).
Et que les architectes commenceraient le lendemain à visiter le quartier pour nous regarder vivre et répondre au mieux à nos attentes.
La suite nous le dira mais les architectes, on les a effectivement vu traverser le quartier au pas de course le lendemin matin.