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lundi 22 décembre 2008

le fameux dernier avenant

On apprend dans le journal local (édition du 19-12-08) que le dernier avenant de notre convention ORU aurait été paraphé par l'ANRU (la semaine dernière semaine du 15 au 21-12-08), et surtout que le conseil municipal a voté la mise en oeuvre des travaux.
Rien de vraiment nouveau sur le projet n'est dévoilé mais on obtient des dates et des délais, c'est déjà pas mal.

Récapitulatif de notre ORU :
  1. signature de la convention initiale de 48 millions d'euros, le 16 décembre 2005 ;
  2. signature du premier avenant (pas de somme donnée, pourtant ça compte au moins la démolition de Weber...), le 1er juillet 2008 ;
  3. paraphage par l'ANRU du deuxième et dernier avenant d'une somme de 33,5 millions d'euros, dans la semaine du 15 au 21 décembre 2008.
Ensuite, les délais annoncés :
  1. début 2009 : étude de maîtrise d'oeuvre des travaux d'aménagement de la place Fada n'Gourma et du parc urbain
  2. octobre 2009 : début des travaux annoncé pour une durée de un an
  3. premier trimestre 2010 : livraison
à suivre donc...

samedi 2 février 2008

ORU et ORU

Difficile de s'y retrouver dans la jungle des termes administratifs, surtout que manifestement personne ne tient vraiment à ce qu'on s'y retrouve (ce qui d'ailleurs ne rend pas du tout suspicieux...).
Donc oui il y a bien ORU et ORU et il s'agit bien là de deux choses différentes même si au bout du compte, elles concernent les mêmes quartiers.
Ainsi jusqu'en 1999, la politique de la ville (et donc de ces quartiers) dépendait des GPU pour Grands Projets Urbains.
En 1999, les GPU sont remplacés par les GPV pour Grands Projets de Ville qui sont intégré dans le contrat de ville. Ces GPV peuvent mettre en oeuvre des ORU pour Opération de Renouvellement Urbain.
Mais en 2003, la politique de la ville est réformée (encore...) et les GPV deviennent des PRU pour Programmes de Rénovation Urbaine. Lesquels PRU mettent en oeuvre des ORU pour Opération de Rénovation Urbaine.

Bon, une fois tout cela mis au clair, on se rend mal compte des implications de terrain. Alors rien ne vaut un petit détour par google pour trouver des éléments.
Ainsi : la convention territoriale d'application du contrat de ville relative à l'opération de renouvellemnt urbain de la ville d'Epernay 2002-2007, nous apprend que notre ORU (Opération de Rénovation Urbaine) est née de cette première ORU (Opération de Renouvellemnt Urbain) dont elle constituait la 2° phase décrit en page 7 du document sous le titre 5.1 Le quartier de Bernon.
On en apprend d'ailleurs un peu plus sur la durée des travaux : Les 2 phases de transformation projetées sur le quartier s'intègrent dans un plan de restructuration à moyen et long terme de 7 à 14 ans et ce , à compter de l'année 2002.
Et surtout, on retrouve des notions-clefs.
* Résidentialisation : réorganiser pour clarifier en profondeur le territoire de Bernon en développant et en qualifiant les espaces publics (création d'unités résidentielles appuyées par une trame viaire élargie),
* Désenclavement : renforcer l'attractivité du quartier par la construction d'équipements publics structurants (projet d'implantation du siège du Toit Champenois, projet de pôle administratif, projet de parc public) et de par la redynamisation de l'offre commerciale (projet de moyenne surface commerciale).
* Mixité sociale : requalifier et restructurer l'offre en logements du quartier en combinant réhabilitations, changements d'usage, modifications de typologies et clarification des adresses,
Mais surtout, on lit bien que les démolitions étaient alors limitées à 116 logements soit les immeubles à coursives, des 8 & 10 Delibes et 3 & 6 Lully. Et même si le document dit s'appuyer sur des études de 2001 (donc antérieures au départ du 13° R.G. et dont il faut tenir compte) et précise qu'il faudra sans doute revoir à la hausse ces démolitions, il dit bien : l'objectif devra être revu sensiblement à la hausse. Sachant que sensiblement ça veut dire passer de 116 démolitions de logements à 501.

Mais rien ne vaut un bon schéma pour comprendre.
Opération de Renouvellement Urbain de Bernon telle que qu'annoncée en 2002.

Opération de Rénovation Urbaine de Bernon telle que signée dans la convention ANRU du 16 décembre 2005.

Avec en rouge, les immeubles à démolir.

mardi 8 janvier 2008

Concept ORU

Alors on avait dit qu'on reparlerait des architectes.
D'abord, on les présente, on avait pas eu l'occasion de le faire quand on avait parlé de l'atelier où ils étaient présent.
Donc on a pu rencontrer et causer avec Mr Yves Bories de l'agence Ducamp-Bories-Wurtz et Mr Laurent Thomassin de l'agence Axis-Architecture.
Et comme on avait dit, ils nous ont longuement expliqué et analysé les différentes erreurs de jugements et de visions de la ville qui ont menées aux aberrations que sont les grands ensembles et qu'il faut bien résoudre maintenant.
Ils nous ont aussi longuement expliqué combien ils étaient à notre écoute, combien notre "expertise d'usage" était importante à leur yeux et combien ils n'avaient aucunes idées pré-conçues.
Discours largement repris dans le compte-rendu d'ATU (cf ATU : Atelier de Travail Urbain).
Et c'est précisément que le bas blesse.
En effet, tant qu'on était seul à Epernay uniquement informé par notre ORU, il était plutôt facile de nous expliquer combien nous étions un cas particulier, exceptionnel et rare mais une fois la convention lue ainsi que divers textes officiels plus deux ou trois autres conventions histoires de comparer, on découvre qu'il existe pourtant bien un concept ORU qui se décline en trois axes majeurs :
* Mixité sociale, c'est le principe qui fait qu'on mélange les riches et les pauvres (juste comme on a déjà chez nous avec les pyramides (co-propriété) et la ZUP (logements sociaux) qui sont séparées par une petite rue et pourtant ne se mêlent pas). Super chouette principe dont même le bailleur explique qu'il aura ses limites et qu'il s'agit de mélanger les gens sur le quartier, pas dans les immeubles (ben oui dans les immeubles de pauvres on peut pas loger des riches, souvenez-vous des derniers scandales gouvernementaux sur le sujet). Et là, on sent bien que le truc est foireux quand même, comment tu veux mixer socialement des gens qui sont déjà pas logé à la même enseigne. Et donc pour la faire cette fameuse mixité, on a besoin de retaper les quartier pour donner envie aux riches de venir et c'est pour ça qu'on démolit les logements tout moches des pauvres et que pour ceux qu'on peut pas démolir, on a inventer un super mot : résidentialisation qui veut dire mettre des zolies petites allées et des barrières partout.
* Parcours résidentiel, alors celui-là c'est mon préféré (quand on sait combien c'est pénible un déménagement...). C'est à cause de ce principe-là qu'il faut pas reloger les gens sur site ou le moins possible. Oui parce que les pauvres y sont gentils mais ils restent toujours au même endroit (tu m'étonnes vu ce que coûte un déménagement) et du coup, les vilains, ils n'ont pas de parcours résidentiel, ils ne voient pas la ville (encore mois la région !) et surtout ils se mixent pas socialement, presque comme si ils voulaient rester entre eux ! Alors, on les reloge ailleurs, loin de leurs habitudes et de leurs amis, parce que c'est pour leur bien d'avoir un parcours résidentiel qui va les mixer socialement (eh, oui !).
* Désenclavement Celui-là aussi il est chouette, le principe c'est de casser le côté camps retranché que peuvent avoir certains quartiers pour ne pas reproduire les problèmes rencontrés en 2005, alors pour ça on rase les bâtiments pour gagner de la visibilité et pour y mettre de grandes avenues toute-droite (un peu le principe de Hausman, quoi...). Bon évidement c'est vendu que ça va faire de l'animation et du passage dans le quartier et que si les gens y z'y passent ça va changer leur image qu'ils ont du quartier (mouarf). Et le truc, en plus, des belles routes pour être sûr qu'ils viennent c'est d'installer un équipement tertiaire utile à tous les habitants de la ville (heu, au hasard la médecine du travail ?).

Alors, quand on nous dit que y'a pas de concept ORU, on se demande bien qu'est-ce que c'est que tous ces textes de lois qui accompagnent pourtant ces projets avec une politique claire dont on retrouve toujours les mêmes termes sans ambiguïté sur les conventions.

Et nos architectes qui nous avaient expliqué le truc des grands ensembles avaient cités les visionnaires de leurs collègues qui s'étaient opposé à ces projets en en prédisant l'échec. Et on s'était légitimement demandé si d'autres architectes aujourd'hui étaient assez visionnaires pour prévoir l'échec de la politique de rénovation urbaine en court qui s'effectue à base de démolition. Eh bien, il en existe pourtant : A la question : doit-on démolir systématiquement les grands ensembles, les architectes Anne Lacaton, Philippe Vassal et Frédéric Druot répondent par la négative. (source : http://antidemolition.blogspot.com/2007/12/les-grans-ensembles-de-logements.html)

vendredi 4 janvier 2008

allez on s'y remet !

Remise en jambes sur nos histoires d'ORU pour le prochain atelier de travail urbain où notre responsable ORU viendra répondre à nos questions.
Donc sur le site de Cardem.
Datée du 25/07/2007
Quartier Bernon à Epernay
Les équipes de cardem metz, épaulées par des équipes de Paris et Lille procèdent actuellement à la démolition de 501 logements dans le quartier Bernon à Epernay pour le compte de Plurihabitat, Le Toit Champenois. Une démarche HQE forte permettra de revaloriser 98% des 70 000 Tonnes de déchets du chantier et de limiter les nuisances aux riverains (limitations du bruit, arrosage raisonné des gravats, gestion des flux de transport, ...)
En plus des traditionnelles étapes de désamiantage, curage et démolition des logements, nous avons à notre charge le confortement d'un talus, avec réalisation d'un mur poids de 2000 m3, le confortement d'un voile pignon par réalisation d'un béton projeté et le traitement des façades mitoyennes aux démolitions (isolation et étanchéité).
Source : http://www.cardem.fr/cardem.php?action=actual#1

Alors, on lit bien : démolition de 501 logements, ce qui va dans le sens de ce que l'on sait de la convention et des travaux. Et tend à laisser croiser que le 2° avenant de notre convention doit au moins exister à l'état de brouillon quelque part puisque c'est bien lui qui prévoit la déconstruction des 110 logements qui permettra d'atteindre les 501 logements détruits (391 déjà effectués + 110 à venir) annoncés par le site de cardem.

Ensuite on lit : démarche HQE forte, bon on savait déjà que ça concernait les travaux sur la MPT (la communication étant forte sur ce sujet via les médias locaux) mais on avait mal compris sur le fait que ça concernait tout le chantier.
Faut dire que quand on a vu certainement chose, on est en droit de se poser la question.
* revaloriser 98% des 70 000 Tonnes de déchets du chantier, bon oui y'a bien la concasseuse qui broye les restes de nos immeubles (encore que, est-ce vraiment valorisant de broyer des logements en ce temps de Dalo ?), mais y'a surtout tous ces camions chargés de gravats que l'on a vu partir et qui semblent bien être allé se vider sur la route de Molins un peu après Les Forges où l'on trouve désormais des gravats de la couleur si typique (vieux bleu pâle) de nos couloirs d'immeubles...
* limiter les nuisances aux riverains (limitations du bruit, arrosage raisonné des gravats, gestion des flux de transport, ...) Là aussi, tout un poème que la limitation du bruit pour qui a connu les coups de butoir du bélier dans l'immeuble voisin pour finir de faire tomber les 6 derniers étages, la torture de la concasseuse sous les fenêtres, sans parler du bruit de recul de certains engins de chantier, etc.
Sur arrosage raisonné des gravats, là aussi on s'étonne quand on pense aux fuites ou à l'immense vaineté du gachis d'eau que ce minuscule gars qui arrose des tonnes de gravats

ou encore aux écrêtages qui eux ne l'étaient manifestement pas.Quand à la gestion des flux de transport, elle rappelle surtout comment les sacs d'amiante étaient trimballées (HQE vous dites ?...)


Ensuite confortement d'un talus, avec réalisation d'un mur poids de 2000 m3 : c'est cool manifestement ça parle de stabiliser le côté du square Chopin qui donnait sur la place noire et qui donne maintenant sur le vide.

Par contre, le confortement d'un voile pignon par réalisation d'un béton projeté, on comprend même pas de quoi ça peut parler...

Et pour finir sur le traitement des façades mitoyennes aux démolitions (isolation et étanchéité), on n'arrive pas à s'empêcher de se demander pourquoi une façade est traitée

et pas l'autre.

mercredi 5 décembre 2007

convention

On la cherche depuis mercredi dernier, mais elle est finalement en ligne sur le site de l'ANRU cf http://www.anru.fr/IMG/pdf/Epernay-2.pdf. Bon la visibilité via pdf d'un document préalablement scanné n'est pas du meilleur goût pour la lisibilité des annexes du sus-cité document mais c'est l'intention qui compte.
Par contre, la sus-citée convention ne cesse de faire référence à ses futurs avenants (concernant la phase 2 (110 logements à déconstruire) et la phase 3 (rénovation Bernon bas)) avenants respectivement signé 6 mois et 18 mois après mais dont il semble encore difficile de se procurer le contenu.
Pourtant les avenants en question sont sans doute responsables de la différence de date de fin de travaux préalablement annoncée aux habitants (et sur la convention) soit 2009 et qui ne correspond pas avec les 2012 du Toit Champenois (qui lui doit possèder les fameux avenants donc les bonnes dates...).

Il n'empêche que si incomplète qu'elle soit cette convention est très claire sur différents points déjà traité ici :
* un établisement tertiaire pour l'ensemble des sparnaciens (allusion page 7)
* attribution à la Foncière Logement d'une surface non-déterminée lors de la convention (mais déterminée par les avenants suivants) sur l'espace libéré par la décontruction de la place Debussy et du square Weber. (cité page 5, allusion page 7, cité page 20)
Sachant que de toute façon, ces deux éléments appartiennent au concept ORU l'un permettant de resituer le quartier dans la ville et d'en changer l'image en obligeant les gens de la ville à venir et l'autre devant générer la fameuse mixité sociale prônée par les ORU comme la solution.
Qu'importe que l'un et l'autre aient déjà été tentés (et échoués) ailleurs.
Et on repense à nos architectes qui parlaient de ces architectes qui s'étaient opposés au concept de grands ensembles et on se demande qui sont aujourd'hui les architectes visionnaires qui s'opposent au concept d'ORU.

On y apprend aussi au passage deux-trois petites choses comme :
* la construction de 5 logements à typologie adaptée aux grandes familles (PLAI) (page 16) ce qui est plutôt une bonne nouvelle dont on s'étonne que personne ne communique dessus mais qui va dans le sens où les consultations avec les habitants ne portent guère plus que sur la couleur des bancs puisque l'espace libéré semble déjà relativement occupé...
* la mise en place d'une sorte d'itinéraire de délestement de l'avenue de Champagne via l'avenue Middelkerke pour joindre la nouvelle ZAC Porte Sud. (page 7)

On apprend au passage que l'ORU a beau croire en ses objectifs de changement durable, il est quand même question d'organiser des végétations de haute tige de façon à réduire l'impact visuel de certains immeubles.(page 7)

M'enfin, quelques éléments positifs ressortent de tout cela :
* une place pour le jardin partagé que l'on imagine parfaitement s'insérer dans la liaison paysagère entre le Mont Bernon, l'espace central Debussy et le parc ceinturant le quartier au Sud. (page 7)
* et l'importance de l'information des habitants pour obtenir leur soutien (même si on est loin du compte, la mention existe dès le départ) (page 11 à 13)

On terminera par un rappel sur la dimension de changement durable impliqué par l'ORU et sur l'impact de ce type d'opération sur l'ensemble de la ville - voir même de la région. Et on regardera d'un oeil un peu plus concerné les autres ORU en cours dans la ville dont les relogements pourraient se finir chez nous.

Et encore une fois, on déplorera que l'information claire et pédagogique préconisée par la convention, l'ANRU et le comité d'évaluation de l'ANRU soit si défaillante...

jeudi 29 novembre 2007

Jamais mieux que par soi même

Puisqu'on est jamais mieux servi que par soi-même et que l'information peut parfois être ommise (au mieux) voire dissimuler (au pire).

Nous allons donc collecter tous les éléments possibles sur cette histoire.

Cela commence par l'historique :
A partir de 1968, les architectes Michel Andrault et Pierre Parat de l'agence ANPAR (Andrault & Parat) construisent la Zup de Bernon, au titre d'un programme triennal de construction de 676 logements ET les pyramides.
Les travaux durent jusqu'en 1972.
Quand on découvre cela, on voit tout à fait le délire de l'architecte qui contruit un agencement de cellules en terrasse en grand (la ZUP) et en petit juste à côté (les pyramides).
Les deux font parties du même quartier pour la ville et ne sont physiquement séparé que par une petite rue (même pas une grande avenue). Et pourtant, les deux vivent sans se cotoyer et pour cause dans la ZUP y'a des pauvres locataires sociaux alors dans les pyramides y'a soit des propriétaires soit des locataires privés... Comme quoi, le coup de la mixité social, ça a déjà été tenté avant l'ORU et qu'en fait : ça marche pas.
Non parce que les pyramides faut les voir, ça tient quand même plus du camps retranché de Babaorum (cf Astérix) que des logements ouverts sur leur quartier...
Reste qu'elles sont pourtant pile là où l'ORU les auraient placées cad à l'extrémité du quartier :
i1 sera privilégié des reconstructions sur des poches valorisantes de développement urbain aux deux extrémités des quartiers afin de les désenclaver
(source)

Donc c'est pratique l'historique, ça sert à voir que les idées qu'on nous présente comme novatrices non seulement ne le sont pas mais aussi ont déjà prouvé leur inefficacité.
Dès 1977, la quartier subit des travaux visant à l'améliorer dans le cadre de l'opération Habitat et Vie sociale. De 1985 à 1988, une convention de développement social des quartiers réhabilite les batis et les extérieurs et restructure le centre commercial. De 1989 à 1993, c'est une deuxième convention de développement social des quartiers et l'opération banlieue 99 avec en 1992, 102 premiers logements sont démolis (mauvaise prévision des démographes, quartier disproportionné, vacance récurente).
En 1994, c'est le premier contrat de ville conduit jusqu'en 1998 et en 2000 un deuxième contrat de ville jusqu'en 2006.
Parallèlement, malgré les premières démolitions, une étude de 1997 du GERU (groupe d'étude et de recherche en urbanisme) préconise la dédensification du quartier par la démolition de 190 logements les plus stygmatisants. L'idée de départ était de démolir les immeubles à traversant pour réduire les îlots d'immeubles à taille humaine. Entre cette idée et l'ORU d'autres études sont passées par là. (mention )
En 2000, un diagnostic marchant du CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) pour une restructuration du quartier est établi. Ce diagnostic non accessible mais sans doute passionnant comprend un diagnostic socio-urbain, un plan précis de réorganisation de la gestion d’habitat, trois scénarios stratégiques, des micro-projets d’embellissement rapide de certains secteurs. (source)
Et la mise en oeuvre de l'ORU en 2005.

Pour continuer dans la petite histoire :
La Ville d'Epernay présente la caractéristique de rassembler sur son territoire 94,4 % du parc locatif social de la Communauté de Communes, lequel se concentre majoritairement sur le quartier de Bernon. Tous bailleurs confondus, on recense 1 486 logements sur la Zone de Redynamisation Urbaine (Z.R.U.) de Bernon soit 41 % du parc social de la Communauté des Communes.
La SA d'H.L.M. le Toit Champenois, filiale du groupe PLURIAL, est le principal bailleur social de la Communauté de Communes. Elle gère 5 194 logements dont 3 206 à Épernay. Sur ces 3 206 logements, 2 304 sont situés dans les deux Z.U.S. (Bernon et Vignes Blanches -Beausoleil). (source)
Y'a aussi la présentation de notre ZUS sur le site du ministère de la ville aussi qui est pleine d'info.

Ensuite continuons sur l'hypothétique amménagement de 1,5 hectares :
Avec surtout le point 4 : une vingtaine de logements privatifs.
Qu'on nous a toujours présenté comme hypothétique, à peine plus qu'un vague projet.
Vague projet pourtant bien concret puisque les appels publics à la concurence sont clos depuis le 7-11-07 ; projet si vague que la Foncière Logement prévoit déjà une surface de 4260 m² permettant la réalisation de 30 à 35 logements (4 logements individuels et 25 à 30 logements collectifs). (source)
Et là, on se demande depuis quand tous ces hypothétiques projets sont déjà connus et on farfouille.
On apprend que c'est une obligation contractuelle au ORU, qui dit ORU dit mixité sociale et donc logements du 1% patronale (en précisant que ces logements ne concernent pas les activités agricoles, dans une ville où l'activité viticole règne en maitre, logique...). C'est à ça que sert la Foncière Logement dans l'ORU. Donc dès que la convention a été signée, ces logements-là n'étaient plus une hypothèse.
On en trouve d'ailleurs de nombreuses mentions un peu partout pour qui sait ce qu'il cherche.
Dans le journal local en date du 26-11-07 : Des opérations de renouvellement urbain qui s'ajouteront à la création de zones pavillonnaires après la déconstruction de Bernon. Objectif affiché : recréer de la mixité sociale dans le quartier.
Sur le site de l'ANRU : L’intervention de la Foncière Logement permettra de satisfaire la diversification de l’offre de logements.
Sur le site de Foncière Logement : Epernay : 1 terrain : Environ 30 logements individuels - Date prévisionnelle de lancement de l'AAPC : 4ème trimestre 2007 - RU/03/0130/CP01
Mais plus intéressant, c'est les mentions dans des documents vraiment anciens, comme cette convention territoriale d'application du contrat de ville de 2001 (avant même la loi borloo) qui dit déjà :
Elle pourra être élargie ultérieurement à d'autres organismes (EDF/GDF, société foncière du 1 % logement ...) dès que les conventions nationales relatives au renouvellement urbain les concernant auront été déclinées localement.
[...]
De même, i1 sera privilégié des reconstructions sur des poches valorisantes de développement urbain aux deux extrémités des quartiers afin de les désenclaver.

Ou encore des documents de fin 2005/début 2006 comme :
le comité d'engagement qui annonce : un programme d’aménagements et de constructions sur la zone libérée par les démolitions incluant notamment des contre parties Foncière.
Une contrepartie foncières sur la ZUS Vigne Blanche de l’ordre de 4600 m² est validée. La Foncière est prête à prendre un engagement de principe pour intervenir sur la zone libérée par les démolitions (si celles des bâtiments Liszt Weber sont incluses), volume et type des bâtiments restant à définir en fonction du projet urbain proposé sur l’emprise.
Et là, on apprend qu'il savait déjà où les contruire depuis bel lurette !

Et en continuant de lire entre les lignes tout est déjà là :
les concertations avec les habitants chiffrées à quelques 100 000 € (source) et même le fameux équipement tertiaire utile à tous les sparnaciens (Il s'agit de favoriser la continuité et le rattachement des quartiers à la Ville en développant des activités génératrices d'attractivité pour la population qui n'y réside pas : activités commerciales, équipements publics, dans le cadre de la recherche d'une diversité des fonctions urbaines. (source). On y apprend au passage que les concertations ont surtout une vocation citoyenne visant à impliquer les habitants dans leur quartier et à les faire se connaître pour anticiper les conflits (source). Et là, on se sent vraiment les dindons de la farce.

En farfouillant on apprend au passage que notre ORU initialement prévue jusqu'en 2008, prolongée pour retard jusqu'en 2009, n'est pas prévue d'être finie avant 2012 (source)

Bon ceci dit malgré toutes ces informations, il nous manque l'essentiel, la convention, elle a été réclamée à l'ORU. A suivre, donc.

Rectificatif du 5-12-07. Comme chacun sait l'ORU se consacre à une information claire et pédagogique. Si claire, qu'il y a effectivement des confusions (quoique pas tant que cela), oui les appels à concurence clôturés concernent bien une zone hors du quartier (vigne blanche) par contre oui la Foncière Logement a bel et bien posé une option dont rien ne prouve qu'elle n'a pas été maintenue (au contraire même) sur l'emplacement du square Weber. voir note convention.

jeudi 3 mai 2007

Mais qui fait le chantier ?



CARDEM, entreprise de démolition, acteur majeur en Europe pour la démolition donc.
http://www.cardem.fr/
Voir notes :
* leçon de déconstruction 1
* leçon de déconstruction 2
* leçon de déconstruction 3
* leçon de déconstruction 4
* leçon de déconstruction 5
* leçon de déconstruction 6
* leçon de déconstruction 7
* leçon de déconstruction 8
* leçon de déconstruction 9

WIG France pour le désamiantage. Pas de site web que j'ai pu trouver mais une fiche cf [1] qui dit que c'est une entreprise créée en 1996 avec 25 employés.

Voir notes :
* amiante
* amiante 2

BOTTE SADE FONDATIONS, pour la consolidation des sols par injection. Pas de site web pour eux non plus, mais selon [2] c'est une filiale de Sogea.

FREYSSINET, pour les ouvrages en béton armé.
http://www.freyssinet.com/

GAYET, pour l'étanchéité et les bardages. Entreprise local cf [3] sans site web.

SETHY, pour le terrassement. Pas de site web mais une fiche [4] qui dit que c'est une entreprise créée en 1992 avec 47 employés.

mercredi 2 mai 2007

Résumé

La première phase de travaux concerne
la démolition des immeubles (391 logements) les plus stigmatisants avec une vacance récurrente
selon le site de l'ANRU.
Mais en fait, dans la réalité et sur les panneaux s'ajoute la fameuse place noire, autrement appelé dalle Debussy.

Sur le plan, on voit bien que ça fait beaucoup mais on se rend mal compte.
En immeubles, ça donne ça : tous les immeubles (et la place) de ces photos font partis du programme ORU de déconstruction à plus ou moins long terme.




Le chantier est si grand que certains immeubles sont encore seulement murés (de l'intérieur et sur trois étages) sans avoir subi encore aucune intervention.









On sent mieux la dimension du chantier qu'avec un simple chiffre : 391 logements.

lundi 30 avril 2007

solidarité

Dasn un signe de solidarité ou par hasard, l'agence de l'office HLM était située dans les immeubles à déconstruire, ils ont donc été démménagés temporairement une première fois pendant qu'on leur installait des nouveaux locaux chez nous.

Et voilà, qu'ils vont bientôt démménager une deuxième fois définitivement chez nous, juste en bas avec l'excuse de dire qu'ils sont là avec nous pour vivre en direct les travaux : mince consolation...

En attendant, leurs travaux d'installation ont bien duré 4 mois et non 15 jours (voir notamment coupure de courrier !) avec perçage de cloison, abattage de balcon et j'en passe.

La nouvelle agence.



Chiffres :
Source tableau financier et échéancier de la convention, Annexe 2B page 68.
* Aménagement Agence de proximité Le Toit Champenois :
coût : 225 500 HT ou 269 691 TTC