mal résidentialisée !

C'est une évidence qui s'est imposée dès les premiers ateliers : je suis mal résidentialisée.
Et même plus exactement, je suis "trop" résidentialisée.
J'ai découvert ça quand on nous demandait de dessiner sur un plan ce qui constituait "notre chez nous". Il y a ceux qui ne sont "pas assez" résidentialisé pour qui leur "chez eux" s'arrête à la porte d'entrée de leur appartement et ceux qui y sont trop - comme moi - et dont le "chez eux" inclus l'ensemble d'un square, voire même le quartier.
A priori, la "bonne" résidentialisation, c'est celle qui s'arrête à la porte de l'immeuble.
Donc le but de la nouvelle résidentialisation qui va être mise en oeuvre, est de nous replacer dans une résidentialisation correcte. Pour se faire on "combat" ceux qui sont "mal résidentialisés" - dont moi - en nous mettant en place des barrières et autres stratagèmes pour induire chez nous les bons comportements comme on l'a vu tout au long des ATU.
Mais la rénovation n'a pas encore eu lieu et même si à cause de ma mauvaise résidentialisation je considère que des étrangers sont venus saccager "mon chez moi" (comprendre "mon quartier"), je considère pourtant toujours l'esentiel de la partie haute du quartier comme "mon chez moi".
Du coup, comme n'importe qui, je vis comme une agression la présence non voulue de personnes étrangères au quartier dans "mon chez moi".
Et hier, en rentrant chez moi, je vois un groupe en costard/tailleur sortir de "mon" immeuble par la deuxième porte. Et évidement, ce genre d'allure guindée se reconnaît facilement dans nos quartiers, on sent implicitement à leur façon craintive de se déplacer qu'ils ne sont pas à l'aise donc pas d'ici.
Je me penche pour mieux voir ce que font ces étrangers que j'attribue par défaut à des nouveaux locataires en visite avec l'office HLM et en fait, non, c'est l'indéboulonnable n°3 de l'ancienne liste "union de la gauche". Et là, mon sang ne fait qu'un tour, la façon dont ils nous ont traité pendant la campagne, la façon dont ils ont ouvertement nié notre quartier. Je leur lance un signe rageur sans équivoque et rentre dans "mon chez moi".
Je prends "mon" ascenseur et j'arrive à "mon" étage et là, deux individus sont en mission porte-à-porte pour convaincre. Ma colère et mon sentiment d'agression monte d'un cran, je rentre "chez moi" (comprendre "mon" appartement) dans un état de fureur invraisemblable, leur mensonges durant la campagne tournent en boucle dans ma tête.
Et la meilleure réponse aux clowneries de ces gens-là c'est certainement "Dans la légende" de la Fonky Family qui la décrit le mieux :
Ils disent nous représenter, mais connaissent quoi de nos existence ?
Sont-ils déjà venu dans nos rues histoire de voir ce qui se passe ?
A moi seul je te représente plus que ton député, sénateur ministres et autre fils de ...

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