Résidentialisation de résidentiel et non résidencialisation de résidence, même si on peut comprendre la confusion.
Bon késako, on ne cesse d'en parler mais dans les faits c'est quoi ?
Selon l'ANRU, la résidentialisation c'est des travaux d'aménagement sur les espaces privés ayant pour finalité d'établir une distinction claire entre l'espace public extérieur et l'espace privé des immeubles de logements locatifs à vocation sociale, et d'en améliorer la qualité résidentielle.
Selon le premier compte-rendu de nos ATU (atelier de travail urbain), la résidentialisation consiste à donner aux immeubles le caractère et l'agrément d'une résidence, de manière à mieux identifier chez soi.
Groumph, on voit toujours mal.
Alors rien ne vaut une petite histoire pour expliquer tout cela.
Le groupe scolaire chez nous comprend une écolé élémentaire, une école maternelle et un immeuble de 3 étages à peine pour les logements de fonction.
Depuis toujours ces 3 éléments forment un tout où chacun (enfin surtout les parents d'élèves) circule à son grè parce qu'il n'existe pas de limites clairement définies entre les espaces publics liés aux écoles et les espaces privés de l'immeuble.
A l'usage l'immeuble s'est finalement entouré de tout un tas de "chemins" ce que les architectes appellent "cheminement spontané" et qui est super mal parait-il parce que ça veut dire que les gens ne passent pas là où ils devraient (mais qu'est-ce que ça peut-être indiscipliné, un gens quand même...).
Alors depuis cet été, diverses barrières ont commencées à pousser tout autour de l'immeuble pour différencier l'espace public où les parents d'élèves peuvent aller et l'espace privé de l'immeuble où ils ne sont clairement pas les bienvenus.
Mais bon ça n'empêchait pas de passer quand même puisque les grilles d'accès à ce qui devrait être la cour de l'immeuble en question est toujours ouverte.
Alors ils ont forcé sur la résidentialisation pour se faire comprendre.
Et en pratique ça donne ça : des chemins condamnés.
Vue du côté des parents d'élèves.
Vue du côté de l'immeuble.
Vue du côté des parents d'élèves.
Vue du côté de l'immeuble.
Bon ceci dit, c'est pas vraiment grave, les cheminements spontanés se font quand même mais ailleurs (2 mètres plus loin quoi, là où y'a pas encore de barrières).
Ben oui parce qu'au-delà des idées formatées des architectes et des urbanistes, il y a des gens qui vivent, des gens qui pratiquent au quoditien, ces gens qu'on dit doté d'une expertise d'usage. Et leur expertise d'usage elle est pourtant clairement indiquée par les cheminements spontanés comprendre : c'est plus pratique de passer par là.
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