vendredi 25 janvier 2008

Le point sur les ATU

Donc mardi, on a fait notre dernier ATU (Atelier de Travail Urbain) de la série en cours.
Mardi prochain, on commence une nouvelle série de trois ATU sur le thème "Qualité de service et réhabilitation des logements".
Que retenir des ATU qui ont déjà eu lieu ?
D'abord comme le préconise le Comité d'évaluation et de suivi de l'ANRU, il est nécessaire d'instaurer une concertation locale authentique, formelle et efficiente des habitants car elle est un enjeu majeur pour la bonne exécution du PNRU. (source)
En effet, le Comité d'évaluation et de suivi de l'ANRU comme l'ANRU savent très bien qu'un habitant mal informé est un habitant succeptible de ne pas s'approprier le projet. Et un habitant qui ne s'approprie pas le projet peut faire perdre du temps voire même entraîner un rapport de force (source).
On soulignera aussi l'aspect nécessaire pédagogique que doit prendre cette concertation afin d'être lisible et accessible par tous.
Et de se souvenir de ces deux habitantes qui ont décidées d'arrêter de participer aux ateliers parce que : "ça sert à rien", "on comprend pas où ils veulent en venir".
Et de se demander si nos ateliers ont bien atteint le but qu'ils devaient viser...
Concrètement un ATU c'est quoi ?
C'est un petit groupe de personnes qui ont démontré leur intéret pour l'ORU en cours (source : les bilans d'ATU) ou qui ont été choisi par le bailleur (source : la rumeur publique). Déjà rien que là entre la divergence entre la définition annoncée par les relais de l'ORU et celle que ce sont appropprié les habitants (la rumeur) ; on peut légitimement se demander si le message est bien passé...
Ensuite dans les faits, d'abord on ne vous demande jamais clairement les choses dans un ATU, c'est plus subtil. On vous fait parler et réagir via différents supports (généralement des images vidéo-projettées - on est au XXIe siècle quand même) et quelqu'un note ces réactions. C'est marrant mais pour l'ex-étudiante en psycho que je suis ça ressemble bizarrement aux expériences de psychologie expérimentale ou comportementale et ce côté cobbaye me laisse comme un arrière-goût métallique dans la bouche.
Enfin, cette sensation d'être guidée dans le raisonnement est assez désagréable comme si nous n'étions pas capable de mettre ce raisonnement en place nous même.
Et encore une fois, un souvenir de cours de psycho, où la prof explique combien il faut prendre soin de ne pas biaiser l'expérimentation sous peine de non-validation du résultat. Et de se souvenir de ces photos qu'on a peu voir tout au long des séances dont certaines avaient un aspect repoussoire évident dont la prof en question aurait sans doute été horrifiée.
Bref dans ma sensation d'habitant, si ces ateliers ont parfois un caractère informatif (quand les gens du cabinet en conseils lâchaient des informations inconnnues de nous, ainsi que la façon dont ils nous les disaient) voire intéressant (c'est vrai qu'on peut sans doute considérer que nous avons eu une sorte de pré-formation abrégée en urbanisme de base pour en comprendre les raisonnements) ; on ne peut pas dire qu'ils ont eu un caractère accessible à tous. Témoin en sont, les nombreux abandons en cours de parcours.
Peut-être aurait-il été bon de préciser vraiment l'objectif de ces ateliers lors de la première réunion mais bon ça aurait sans doute été moins sexy de les décomposer en 2 phases comme ils semblent pourtant l'avoir été.
Cad première phase : étude des comportements de habitants via les cartes mentales et toussa pour remettre aux architectes des élements qu'ils avaient a priori trouvés seuls en nous observant. Ou du moins auquel on aurait gentiment répondu même sans dessiner les contours de nos cheminements journaliers.
Mais bon, on peut comprendre l'intention louable de vouloir nous faire utiliser de "vrais outils".
Et Deuxième phase : préparation mentale à ce que les architectes vont proposer en nous montrant des photos de ce qui se fait "maintenant" en terme d'urbanisme et en nous fournissant le minimum d'explication pour en comprendre la logique.
Soit, très bien aussi d'un sens, mais pas très accessible à tous, a mon humble avis mais louable en soit.

Bref, pleins de bonnes intentions mais mal expliquées et dont le but objectif semble flou à beaucoup de participants.

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